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 Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban

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Artaban Braneraan

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Artaban Braneraan
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MessageSujet: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyVen 15 Mai - 16:54


Darkness falls, here comes the rain
▬ Elyana & Artaban ▬


Cela faisait près de trois jours qu’ils avaient quitté Térébinthe à bord de La Menodora, après que le roi de l’île les ait accueillis avec un magnifique banquet en leur honneur. Ils étaient restés quelques jours sur le petit royaume à faire connaissance avec la famille royale, à regarder les chevaliers combattre pour eux, à se voir offrir des cadeaux tous plus inestimables les uns que les autres, et à discuter avec le roi lui-même d’affaires politiques qui concernaient tout autant Calormen que Narnia. On avait souvent tendance à oublier que Térébinthe n’était pas une île narnienne et pouvait se révéler être un allié très utile dans ce qu’il se passait actuellement. Si Archenland, Narnia et Calormen étaient aujourd’hui de grands royaumes puissants et indépendants, Telmar tentait encore de s’établir correctement, tandis que la petite île de Térébinthe essayait de se fortifier du mieux qu’elle le pouvait face aux autres pays. Quelques semaines après le bal qui avait réuni les trois royaumes et qui avait vu naître une apparente menace des Dieux eux-mêmes, les souverains envoyaient leurs ambassadeurs régulièrement afin d’établir les meilleurs liens possibles, de revoir leurs traités et leurs échanges, face à ce danger inconnu qui les attendait. Ils étaient également passés par Galma, après être parti de Cair Paravel, où le duc avait été particulièrement ravi d’accueillir sa princesse et s’était montré très respectueux envers le fils du Tisroc. Voilà donc plus de dix jours que la princesse de Narnia et le prince de Calormen avaient quitté la capitale narnienne.

Artaban était arrivé à Cair Paravel afin de traiter de simples broutilles pas vraiment importantes, mais dont il devait s’occuper en tant qu’ambassadeur de l’Empire Calormène. Proche d’Elyana, la fille du roi de Narnia, il avait fini par lui proposer de partir en bateau avec lui avec les îles. Rien de précis n’avait été prévu, mais ils avaient pour objectif de partir à la rencontre des seigneurs de ces îles mais aussi d’aller à l’aventure. Pour Artaban, qui pendant plusieurs semaines avait du parcourir à peu près tout le royaume de Calormen sous l’ordre de son père, mais qui heureusement avait pu faire une quête accompagné de valeureuses personnes prêtes à l’aider, ce voyage en compagnie d’une si chère amie était un rêve éveillé. Il aurait voulu amener son fils, Adenash, afin de lui montrer les merveilles de ce monde, mais son épouse s’y était fortement opposée, craignant qu’il n’arrive malheur à son unique enfant, ce que le prince pouvait comprendre, si bien qu’il n’avait pas insisté. Elyana et lui avaient aussi des doutes concernant leur voyage, et espéraient que la menace des Dieux ne viendrait pas les atteindre tout autant qu’ils priaient pour ne pas souffrir d’une tempête.
Mais jusqu’à présent, le voyage s’était déroulé merveilleusement bien. Les marins et le capitaine étaient de bonnes âmes qui prenaient soin d’eux et leur racontaient leurs histoires chaque jour. Ils parlaient de légendes maritimes, de marins célèbres et de leurs actes héroïques ; ils pensaient chaque soir à leurs pauvres amis disparus à des centaines de kilomètres d’ici, dans un océan inconnu, qu’ils ne reverraient jamais. Ils chantaient des chansons auparavant très populaires parmi le peuple, mais qui étaient seulement restées dans le cœur des navigateurs aujourd’hui. Ils osaient même s’aventurer du côté de la politique parfois et leur donner leurs théories et leurs idées, eux qui ne vivaient que sur la mer mais qui avaient aussi des familles sur le continent ou sur les îles. Artaban avait d’ailleurs pensé à cet ancien capitaine, Rephaïm, rencontré à Tashbaan peu après le bal, qui lui avait aussi confié sa propre théorie vis-à-vis de ce qu’il venait de se passer. Sans doute valait-il mieux tous les écouter.

A priori, leur prochaine destination, s'ils voulaient avoir suffisamment de vivres pour le voyage, serait les Îles Solitaires. La princesse ne savait pas encore si elle prévoyait, à partir de là, de faire demi-tour et de retourner à Narnia, ou si elle pensait faire un arrêt ensuite à Tashbaan. Peu d'étrangers osaient rester dans la capitale calormène depuis le bal, et Artaban n'en aurait pas voulu à Elyana de faire de même et de vouloir retourner auprès de sa famille et de son peuple après un tel voyage. Bien qu'ils jouent un certain rôle politique, les temps n'étaient pas à aller s'amuser dans d'autres royaumes.
La mer, très calme depuis leur départ de Térébinthe, les avait un peu ralentis, mais le capitaine les avait avertis qu'il risquait d'y avoir un mauvais temps d'ici peu, bien qu'il ne pensait pas devoir affronter une tempête. Et en effet bientôt, malgré le soleil qui éclairait les marins et les passagers, l'océan devint un peu plus agité, faisant tanguer le bateau avec nonchalance pour le moment. Elyana et Artaban, présents sur le bateau, alors que l'après-midi avançait, étaient laissés seuls puisque les marins devaient être vigilants face à cette eau légèrement tumultueuse. Ils ne cessaient de discuter de tout et de n'importe quoi, allant de la politique à la religion, en passant par le peuple et par leur enfance. La princesse, bien que redoutable, était très cultivée et impressionnait toujours le Calormène par sa répartie et son intelligence. Cette fois-ci, ils reparlaient de leur arrêt à Térébinthe, où ils avaient passé de merveilleux jours, tout à fait singuliers. « Je crois que dès notre arrivée, le roi espérait que tu épouses son fils. » glissa le prince avec un large sourire ouvertement moqueur. Le fils en question était plus jeune qu'Elyana et paraissait assez frêle et timide ; un garçon comme lui ne conviendrait pas à la princesse et à son caractère, selon Artaban, d'où son sourire.

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyDim 17 Mai - 0:02

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyLun 18 Mai - 15:08


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Notre voyage à Térébinthe était merveilleux. J'avais voulu étudier plus amplement la politique, bien que ce ne soit pas mon devoir principal, étant princesse, et j'étais heureuse que mon père m'ait proposée le poste d'ambassadrice. De plus, cela nous avait permit encore un peu plus de nous rapprocher, Artaban et moi. C'était un amour, j'adorais passer du temps avec lui lorsque nous avions l'occasion de nous voir lors de voyages, de cérémonies, etc. De plus, ce voyage à bord de La Menodora était somptueux, nous avions revus la population des térébinthiens - bien que rapidement - et la famille royale et quelques nobles familles. Le festin y était également des plus agréables ; la nourriture que l'on peut trouver sur les îles est bien différente de celle que nous retrouvons à Narnia ! C'est pour cette raison aussi que nous avions eu droit à quelques vivres en fruits frais et ensoleillés pour la suite du voyage en bateau. Nous ne rentrerions pas dans les jours ou semaines à venir, nous n'avions pas encore eu le temps de visiter les Îles Solitaires. De plus, j'ignorais encore si je comptais retourner à Narnia juste après être partie de cette île ou si je comptais aller jusqu'à Calormen avec Artaban. Le problème étant qu'à cause du temps et du nombre de morts lors des expéditions en mer, je me demandais s'il était prudent de refaire toute la route jusqu'à Narnia "seule" plutôt que de passer par la terre. Je pourrais toujours m'arrêter en chemin à Anvard pour rendre visite au roi et à son ambassadeur, mais des rumeurs disaient qu'il était légèrement en colère ces derniers temps. Il était connu pour ne pas être très amical de toutes façons, mais il fallait bien accomplir son devoir cependant. Je repensais alors au fils de mon ami, Adenash, qui selon son père, aurait pu venir si Danaë, sa femme, n'avait pas été contre. Il pourrait sans doutes l'accompagner dans quelques années, je pouvais comprendre sa mère qui devait s'inquiéter fasse à ce temps de folie. Je regardais Artaban avec qui je parlais depuis un bon moment, ce qui me rappelait que j'étais chanceuse qu'il m'ait proposée de l'accompagner lors de ce voyage. Il était d'une agréable compagnie, on ne pouvait pas le nier. « Tu penses ? »

Je me mis à rire, imaginant à nouveau - comme pour les autres prétendants qu'on avait pu me proposer ou présenter - à quoi aurait ressemblé notre mariage. Cela aurait été assez particulier d'ailleurs, puisque le fils du Duc de Térébinthe était plus jeune que moi et nous n'aurions pas fait un joli couple en apparence. Mais cependant, il était très gentils et avait encore beaucoup à apprendre. Il me rappelait un peu Drysan, ce qui me fit sourire. « Peut-être dans quelques années... mais je doute être encore désirable pour lui, puisqu'il aurait environ mon âge, mais que j'aurai vieilli ! » Pauvre garçon, il trouverait quelqu'un, une jeune femme qui mériterait son amour. Oui, car j'étais persuadée qu'il valait mieux parfois des mariages d'alliance, mais seulement s'ils étaient consentants par les deux époux, plutôt que des mariages d'amour. Enfin, tout dépendait de ses sentiments et de ses aspirations, ainsi que de son rang. Chacun ses coutumes et ses traditions, après tout. Malgré tout, cela me rappelait que mon père désirait que je trouve vite un époux. Je tournais le dos à la mer, appuyant mes coudes sur le rebord du navire en relevant un peu la tête vers le ciel. « Mon père doit être désespéré de me savoir encore seule, à force de refuser tous les hommes qu'il me présente, je vais finir seule avec les enfants de Drysan et Erran lorsqu'ils seront mariés... » Je tournais la tête vers Artaban en souriant, puis je lui pris la main. « Je n'aurai jamais une aussi jolie bague que la tienne ou celle de ta femme ! Mais toi tu peux encore avoir d'autres épouses. Je me demande à quoi cela ressemblerait, la polygamie à Narnia... Je crois que les traditions sont faites pour rester dans nos royaumes, les mentalités sont bien trop différentes ! » [i]Je n'avais pas vraiment d'avis sur la polygamie, peut-être parce que je n'avais jamais vraiment été amoureuse... Ou que je ne m'en rendais pas réellement compte alors.

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Artaban Braneraan

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyLun 18 Mai - 21:59


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Le léger vent qui soufflait sur le bateau, typique de la saison, faisait presque oublier tout ce qu'il s'était passé. Comme si aucune expédition n'avait disparu, comme si le temps ne se mettait pas aussi soudainement à se changer selon, pour certains, la volonté des Dieux. Artaban et Elyana avaient déjà fait ce type de voyage ensemble à l'époque où ces problèmes n'existaient pas, lorsque la princesse était encore bien jeune ; pendant un instant, il sembla au Calormène qu'ils redevenaient ces deux personnes qui apprenaient à se connaître, qui se livraient des faits intéressants sur leurs royaumes, qui découvraient ensemble les îles et l'océan. Il était ravi d'être en compagnie d'Elyana qui était une pure joie et qui ne cessait jamais de l'intéresser et de le faire rire par ce qu'elle disait. Parfois il imaginait ce que leurs vies seraient s'il avait insisté un peu plus, s'il lui avait fait la cour comme son père le lui avait demandé, s'il n'avait pas eu peur d'épouser une jeune princesse de douze ans son cadet. Sans doute auraient-ils été très heureux, mais il n'était pas sûr que la vie calormène convienne à la jeune femme, bien qu'elle ait le caractère et la force suffisants pour vivre à la cour de Tashbaan. Au final, tous deux étaient très bien ainsi, en tant qu'amis, et leur métier en commun qui leur permettait de se revoir régulièrement. Et la seule chose qu'il souhaitait à son amie était qu'elle trouve un mari qui la respecte, l'aime et la chérisse comme elle le méritait.
Aussi lorsqu'elle lui répondit, il leva les yeux au ciel ; il lui était inconcevable que quelqu'un refuse de se marier avec elle, même si elle était plus âgée de quelques années. « Sottise » lui répondit-il avec un sourire, « je suis sûr que lorsque tu auras mon âge, tu n'en seras que plus désirable, et quand tu seras aussi âgée que tes parents, on t'admirera en tant que femme la plus belle de tous les royaumes. » Tous deux étaient, heureusement, suffisamment amis et à l'aise pour pouvoir faire ce genre de commentaires aussi ouvertement. Elyana représentait à elle toute seule la beauté des femmes narniennes, mais aussi leur douceur et leur force. Lorsqu'Artaban l'avait rencontré, il avait été ébloui par cette grâce qui émanait d'elle ; ce ne fut que quelques années plus tard, lorsqu'elle était devenue ambassadrice de Narnia, qu'il avait pu l'observer dans la négociation d'un traité quelconque, et était resté simplement muet devant la puissance de son regard et de ses mots, alors qu'elle était la plus jeune de la salle. Depuis ce jour, il s'était promis de ne jamais la sous-estimer.

Finalement, elle aborda le sujet de son propre mariage et fit à nouveau preuve d'humour, si bien que le prince se mit à rire en la laissant prendre sa main. Main qui portait sa bague de mariage et la bague qu'il partageait avec la jeune Narnienne en gage de leur amitié. Elle évoqua ensuite les coutumes calormènes et notamment la polygamie. Artaban, qui avait beaucoup voyager ces quinze dernières années, avait fini par respecter les coutumes étrangères et la vue des autres royaumes sur leurs propres pratiques. Il lui était souvent difficile de se retenir face aux personnes insultant gratuitement leurs traditions, mais la plupart du temps, il faisait affaire avec des seigneurs et des souverains suffisamment bien éduqués et respectueux pour ne pas lancer de débats sur ce sujet en face de lui. Elyana, encore fois, faisait preuve d'une grande intelligence et d'une forte maturité en indiquant que les coutumes appartenaient aux royaumes et qu'il valait mieux peut-être ne pas juger. « En effet, je ne pense pas que nous pourrons un jour comprendre pleinement les coutumes étrangères. Vois-tu, un Calormène pourrait n'épouser qu'une femme dans sa vie, mais s'il respecte les traditions instaurées par Tash, il pensera sans cesse à éventuellement trouver une autre épouse. »
Il resta pensif pendant quelques instants, regardant l'océan et ses légères vagues secouant le bateau. Lui-même pouvait se représenter dans l'exemple qu'il venait de prendre, plus ou moins. « Je pourrais avoir d'autres femmes, oui... Mon frère aîné en a déjà trois, je ne sais pas où il trouve le temps de toutes les voir ! Mais en ce qui me concerne, je ne pense pas me marier à nouveau. Danaë est Archenlandaise et je ne pense pas qu'elle apprécierait d'être nommée comme "l'une des épouses du prince". Je vois qu'elle fait déjà beaucoup d'efforts pour s'intégrer pleinement à la cour, alors je ne vais pas lui rajouter une tradition qu'elle aurait, je pense, du mal à accepter. Je tiens à elle et je ne veux pas l'éloigner encore plus de moi... » finit-il par dire.

Il était vrai que Danaë et lui vivaient plutôt une relation libre, se détestant parfois, se retrouvant ensuite, s'autorisant d'autres relations à côté ; mais il ne se voyait pas aujourd'hui avec plusieurs épouses qui lui donneraient différents fils et filles, tous de sang royal. « Je ne pense pas que le mariage soit vraiment fait pour moi. Je souhaite simplement avoir des enfants, et Danaë pourra encore m'en donner. » A plusieurs reprises, lorsque la question du mariage était évoquée dans leurs conversations, Artaban avait été un peu évasif et ne savait pas donner de véritable conseil ou de réponse aux questions de la princesse. Il lui avouait aujourd'hui pourquoi, en quelque sorte.
Néanmoins, il finit par reprendre ses esprits et se tourna vers Elyana, serrant sa main dans la sienne et lui souriant à nouveau. Voilà qu'il faisait la conversation à propos de lui, quand la princesse parlait d'elle et de ses difficultés pour trouver un prétendant qui lui convienne. « Je suis convaincu que tu trouveras la bonne personne un jour. Ton père désespère peut-être, mais il veut que sa fille soit heureuse. Et puis, regarde-moi, je me suis bien marié à trente ans ! Ma sœur tarde d'ailleurs aussi à trouver un époux. Mais vous êtes toutes les deux suffisamment intelligentes pour savoir qui sera digne d'être à vos côtés pour le reste de vos vies. » La sœur dont il parlait était Mira, qui était à peine plus âgée qu'Elyana ; excepté que le Tisroc lui avait fait promettre de se marier quand elle aurait vingt-six ans. Quant à lui-même, son père ne l'avait pas bousculé sur le sujet, puisqu'il était son troisième fils et n'avait pas vraiment d'obligation ou de rôle par la suite ; mais après la mort d'Esteram, Artaban était devenu le deuxième héritier du Tisroc et il devenait soudain urgent qu'il se marie et qu'il ait à son tour un fils. Il avait su dès ce moment qu'il ne se marierait pas par amour, et c'était d'ailleurs ce qui était arrivé, malgré toute l'affection qu'il pouvait porter à Danaë. « Tu es sûre quand même de ne pas vouloir épouser le fils du duc de Telmar que nous avons vu à Cair Paravel ? Un chevalier, jeune, plutôt beau garçon, il avait l'air parfait. » ajouta-t-il avec un large sourire à nouveau en référence au prétendant qu'ils avaient vu peu avant leur départ, pour continuer de la taquiner sur le sujet.

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyMer 20 Mai - 23:36


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Le commentaire du calormène me fit davantage sourire. J'ignorais s'il avait raison, mais j'espérais au moins avoir trouvé un mari d'ici là... ou du moins, m'être décidée sur un homme. A force de rejeter les prétendants, mon père allait me choisir un époux lui-même. Par alliance peut-être, avec un duc ou un prince archenlandais, mais... vu la différence d'âge, j'en doutais, bien que cela ne soit pas impossible. Artaban était un homme absolument charmant, Danaë était très chanceuse bien qu'il me semblait qu'entre eux tout n'était pas toujours rose. Dire que j'aurai pu être à sa place... mais tout était beaucoup mieux comme ça, je prenais mon temps pour trouver quelqu'un avec qui je ne pourrais me contenter d'une simple relation de courtoisie, d'une amitié ou d'une relation à distance. De ce que l'on m'avait dit, l'amour vous changeait un homme. Je n'ai jamais goûté à ce poison qu'était l'amour mais malgré moi j'espérai en boire un jour ou l'autre. Mais pourtant on souffre par amour, je connaissais finalement peu de gens amoureux, mais le peu que je connaissais souffraient parfois d'infidélité ou de jalousie. Je touchais les bagues d'Artaban, spécialement la bague que je lui avais offerte lors d'un voyage, en gage d'amitié. Il m'en avait offerte une similaire que je portais également, toujours. J'écoutai attentivement ce que me répondit mon ami à propos de la polygamie dans son royaume. Je pouvais comprendre, si on a le droit à quelque chose mais que l'on en profite pas, on doit sans cesse y songer. Enfin, je ne pouvais pas vraiment comprendre dans ce contexte mais je parvenais à comprendre l'idée qui ressortais des dires du prince. Après un moment de silence, il reprit en parlant de Danaë. Ce qu'il ajouta me fit chaud au coeur, j'aimais tellement cet homme, il respirait l'amour et la bonté. Peu d'hommes pensaient à leurs femmes, encore moins dans les mariages arrangés. Pourtant lui, il s'en souciait, alors qu'il pouvait largement avoir d'autres épouses. Mais à l'entendre, je tentais de comprendre aussi la complexité du mariage et de l'entente. Cela dépendait-il de l'origine du mariage ? S'il y avait des sentiments ou non lors des fiançailles ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je demeurai pensive, fixant la mer et l'horizon avec de l'eau à perte de vue. Il savait tellement de choses sur maints sujets, dont le mariage ou même sur le fait d'être parent. J'aurai aimé être mère un jour, mais je ne voulais pas tarder et en avoir à mes trente ans. J'étais une femme, je pouvais en avoir pendant encore un long moment certes, mais je refusais d'attendre éternellement. Cependant, je ne voulais pas non plus forcer mon destin en choisissant n'importe qui ou en recherchant à tout prix l'amour. J'ignorai tellement ce qu'était ce sentiment que je redoutais de le connaître mais d'être incapable de l'identifier... Artaban serra ma main, me sortant de ma rêverie.

Je tournais la tête vers lui en souriant à nouveau devant sa mine joyeuse. Comme s'il avait deviné ce à quoi je pensais et qu'il me répondait pour y mettre fin. J'allais enfin répondre lorsqu'il en rajouta une petite couche en ramenant le sujet du fils du duc, ce qui me fit rire.
« Qui sait, c'est peut-être l'ho... le futur homme de ma vie ? Telmar est un endroit magnifique à ce que l'on m'a dit, ce serait l'occasion d'y aller... mais pourtant, je vais opter pour l'attente d'un autre homme ! » Je lâchais doucement sa main en m'étirant un peu en m'appuyant sur le rebord du navire, puis je regardais un peu l'équipage pour voir si tout allait bien. Comme les hommes naviguaient tranquillement, je m'appuyais contre un mur du bateau, m'éloignant un peu du rebord mais pas trop, afin de pouvoir rester près d'Artaban. « J'espère que tu as conscience que tu es un homme d'une bonté extrême en tous cas. Ce que tu fais - ou plutôt ne fais pas - pour Danaë est admirable. J'ai entendu lors de voyages des habitants malheureusement ignorants parler des calormènes, disant que vos coutumes étaient sauvages. Mais ils ne savent pas comment vous êtes vraiment. C'est pour ça que j'aime être proche du peuple, je peux leur apprendre de mes voyages, des connaissances que j'ai acquises et qu'ils n'auront peut-être jamais. On ne peut pas tous voyager ou aller voir d'autres familles royales, être proche de tout le monde - ou du moins essayer de l'être - mais chacun aspire à une vie différente. C'est ce qui fait la beauté de la chose. J'aime la différence, c'est sans doutes pour cette raison aussi que je m'entends aussi bien avec toi ou Mira par exemple. » Je n'étais pas vraiment proche de tout le monde, mais c'était un peu un idéal. Je cherchai à aider tout un chacun à trouver son bonheur. Si par mes connaissances, ma présence ou des présents je pouvais offrir n'en serait-ce qu'une parcelle à quelques uns, j'en étais heureuse. Je voulais en approchant le peuple narnien et les plus démunis que la noirceur de leur vie et parfois de leurs cœurs retrouvent ou découvrent la lumière. On pouvait toujours trouver des solutions à nos problèmes. Enfin, c'est ce que je pensais, mais je n'avais pas une vie à problèmes comme beaucoup d'autres, j'étais née dans la famille la plus aisée de Narnia. Jamais je ne pourrais me rendre compte... mais j'essayais de comprendre. Erran par exemple, ne faisait pas cela. Moi si. Mais nous n'aspirions pas à la même destinée ni aux mêmes ambitions et rêves, évidemment. Je soupirai légèrement, faisant tomber ma tête en arrière, les yeux rivés sur le ciel. Avec les vagues qui agitaient le bateau, c'était comme si j'étais allongée sur la surface de l'eau et que le vent me portait au loin. « Enfin, toi en plus tu connais le bonheur que c'est d'avoir un enfant ! Je n'ai pas vu ton fils depuis un moment, il a du grandir non ? Il était tellement beau ce petit. Le portrait radieux de son père et de sa mère. Vous allez merveilleusement bien ensemble, même si vous n'avez pas fait un mariage d'amour. Elle a de la chance de t'avoir toi, et tu as de la chance de l'avoir elle. »

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyDim 24 Mai - 19:46


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Artaban se demandait sincèrement comment il pouvait être ami avec une femme aussi généreuse et altruiste. Ses mots respiraient une gentillesse infinie, inimaginable. Elle voulait aider le monde, pas seulement par devoir ; elle faisait son possible pour ne pas se fermer à l'univers qui l'entourait. Elle avouait elle-même ne pas pouvoir comprendre les coutumes calormènes, alors qu'elle aurait pu aisément prétendre les connaitre grâce à son éducation. Elle tentait de voir le meilleur en chaque homme, y compris de parfaits étrangers. Et c'était cette bonté qui la rendait aussi forte et puissante, qui lui permettait de représenter dignement son royaume et de convaincre chacun que ses dires étaient justes. Le prince comprenait un peu qu'elle préfère attendre de rencontrer le bon homme pour se marier : c'était à la fois dans ses traditions et dans son caractère que d'être sûre d'épouser un homme bon qui soit à sa hauteur, et qui soit autant qu'elle concerné par le peuple. Peut-être aussi ne voulait-elle pas quitter son royaume, et que l'idée que ses prétendants viennent de d'autres pays comme Térébinthe ou Telmar devait l'effrayer un peu. Mais Artaban ne pouvait prétendre connaître aussi bien les frayeurs de la princesse quant à son avenir, et se contenta de la regarder et de se tourner vers elle après qu'elle se soit éloignée du rebord. Le Calormène ne comprenait pas vraiment de quelle bonté la jeune femme pouvait parler. Oui, il tenait à Danaë et préférait lui éviter une vie misérable. Si un tel traitement pouvait en effet paraître bienveillant à Calormen, il ne s'agissait pas pour autant d'un acte de gentillesse inconcevable. Artaban ne se considérait pas comme un homme bon et ne cherchait pas vraiment à le devenir, au fond. Il adressa néanmoins un sourire à Elyana afin de la remercier de ses paroles chaleureuses, avant de lui répondre : « Partout nous serons vus comme des barbares. Il est si facile de coller le nom de sauvages à des hommes qui ont une culture radicalement différente... Les Calormènes eux-mêmes ont souvent une aversion pour les peuples du Nord et leurs Dieux. Il est inévitable qu'une telle haine existe entre nos royaumes, même si nous pouvons l'apaiser. Mais je crains qu'avec les évènements récents, la paix ne soit en danger... »

Il n’apprenait rien à Elyana qui en était tout à fait consciente. En effet, quelques jours après le bal, les ambassadeurs des différents royaumes avaient été appelés à se réunir afin de parler au nom de leurs souverains, pour parler de la paix, de la sécurité de leurs contrées et de leurs peuples, et être sûr que ce qu'il venait de se passer n'entrainerait pas une guerre immédiate. Cela n'empêchait cependant pas le peuple de se rebeller, de profiter de la peur et de la panique des autres pour obtenir bien plus qu'un désordre dans les villages. Aussi était-il important, selon Artaban, de ne surtout pas rester cloitré dans le palais royal de Tashbaan et de parcourir régulièrement l'Empire, de rester en contact régulier avec les tarkaans, d'écraser tout signe, même faible, de rébellion, et de maintenir la paix avec les autres royaumes. C'était donc en partie pour cela que la princesse et lui faisaient ce voyage, malgré les risques qu'ils encouraient en mer.
Le Calormène fit tourner doucement sa bague de mariage en or autour de son doigt en écoutant Elyana parler d'Adenash, son fils, et de son mariage. Oui, au fond il était chanceux d'avoir trouvé Danaë. Il ne la connaissait pas beaucoup à l'époque où il l'avait demandé en mariage - et cette demande avait d'ailleurs paru bien précipitée. Mais il avait vu juste et même si effectivement, ils ne s'aimaient pas réellement, leur mariage n'était pas non plus inexistant, et tous deux étaient plus que fiers de leur fils. C'était sans doute ce qui pourrait les lier jusqu'à la mort. « En effet, Adenash fait vraiment ma fierté. Il n'a que cinq ans mais il sait déjà distinguer les différents drapeaux des royaumes, et il adore regarder les bateaux accoster au port de Tashbaan. Il a le teint pâle et les traits de sa mère, mais la couleur de mes cheveux et de mes yeux. Il est bien digne de la famille royale de Calormen, et je suis sûr qu'il sera un grand séducteur ! » dit-il en riant doucement. Il fallait avouer que Danaë était très belle et que son fils lui ressemblait énormément, heureusement pour lui.

Artaban quitta momentanément le bord du bateau pour faire quelques pas sur le pont, se rapprochant d'Elyana tout en gardant son regard sur l'océan. Il espérait réellement pouvoir amener son fils en mer un jour, mais lui-même n'était pas convaincu que ce soit raisonnable. L'océan était si imprévisible, si libre et sauvage, d'autant plus ces derniers temps, et un gamin de cinq ans n'avait rien à faire sur un bateau pendant une tempête, ou pire. Quant à Danaë, à sa grande surprise, elle ne l'accompagnait pas si souvent qu'il aurait pu penser lors de ses voyages à Anvard. S'était-elle habituée à la cour de Tashbaan, ou avait-elle peur du regard de son entourage quant aux changements qu'elle avait du faire pour bien s'intégrer ? Artaban restait tout de même admiratif devant la manière dont sa femme avait su d'adapter à Calormen, aux coutumes, tout en gardant ses propres traditions. Elle avait aussi appris tellement de choses et avait changé, et non en mal. C'était souvent ce qui persuadait le prince qu'il avait fait le bon choix en épousant cette fille de seigneur archenlandais. « Oui je suis chanceux, je dois l'avouer. Ce n'est pas un mariage d'amour mais c'est mieux que ce que j'aurais pu espérer. Je pense en effet qu'on a su s'entraider et rendre l'autre plus fort, c'est ce qui importe. »
Il s'arrêta quelques mètres plus loin, tandis que ses yeux repéraient ce qui semblait être les montagnes archenlandaises ainsi que le cap désertique du continent. Un tel paysage, même éloigné, paraissait si beau et si étrange à la fois. A chaque voyage, il pensait à quel point le monde était beau et inconnu des hommes. Chacun des trajets était unique aux yeux du prince, il ne voyait jamais la même chose. L'air était toujours différent, l'eau n'était pas la même, l'environnement jamais similaire. Pendant qu'il s'extasiait devant ce qu'il voyait, tandis que le bateau tanguait légèrement, il se rappela que la princesse était encore là. « Merci de m'avoir accompagné pour ce voyage, j'apprécie vraiment que tu sois là. Peut-être ne te rends-tu pas compte de ta propre bonté ; c'est un véritable plaisir d'être en ta compagnie, d'entendre tout le bien que tu veux propager dans ce monde parfois sombre. Tu touches la vie des gens et rend le cœur plus léger. J'espère sincèrement que tu finiras par trouver quelqu'un qui apprécie pleinement tes qualités, et que tu laisseras ton cœur s'ouvrir. Je sais à quel point ça peut être difficile de s'engager dans quelque chose de personnel... Mais il ne faut pas avoir peur. »

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyDim 24 Mai - 22:52

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyJeu 28 Mai - 15:12


Darkness falls, here comes the rain
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Il avait raison. Nous, nous pouvions essayer de nous comprendre. Nous avions la culture, l'éducation et la connaissance nécessaire grâce à notre rang, nos rôles d'ambassadeurs et notre tolérance. Le peuple, les nobles et parfois même d'autres membres de familles royales ne comprenaient pas. Nous ne pouvions pas espérer garder ce monde de paix - si on pouvait dire cela avec les incidents de ces dernières années et ce temps misérable - bien longtemps. Le peuple commençait à douter, à ne plus accuser les dieux en colère mais les familles royales, les piliers des royaumes. Les principaux visés étant le tisroc et les rois des trois royaumes les plus importants au jour d'aujourd'hui. Il avait raison. La paix était en danger. Je me demandais seulement à quoi ressemblerait la guerre s'il y en avait une, et qui elle opposerait. Qui seraient ennemis et qui seraient alliés. Tout était confus, mais je ne voulais pas trop y penser pour le moment : plus tard peut-être. C'était pour cette raison aussi que mon rôle auprès du peuple narnien était important. Il fallait apaiser les esprits, garder les gens en confiance et leur prouver que nous pouvions à nous tous rendre le monde meilleur. Les hommes pensent souvent que rien ne peut changer, mais cela est faux. Les dirigeants ont lancé les expéditions pour agrandir leurs territoires, les dieux sont bel et bien présents et nous le font comprendre, la nature nous le prouve et j'osais croire que mon implication auprès des miens avait évité à plusieurs vies de rester dans la misère. J'avais fait en sorte que des habitations soient construites pour des familles pauvres, qu'un travail leur soit donné, j'avais envoyé certaines personnes dans d'autres villes ou villages de Narnia pour qu'ils puissent se rendre utiles et gagner leur vie mieux qu'ils ne l'auraient fait dans la capitale. J'étais princesse, je ne régnerai jamais. Je refusais depuis longtemps de rester à Cair Paravel ou avec mon futur époux à ne rien faire, enfermée entre quatre murs. J'avais suivi des cours de politique, j'étais devenue ambassadrice, j'étais cultivée et j'avais acquis maintes connaissances sur mon royaume et les autres, je m'étais rapprochée du peuple et comprenais mieux que quiconque dans ma famille leurs besoins - sauf peut-être de mon père, bien entendu - et j'aimais ça. Je serai d'une grande aide à Erran lorsqu'il deviendrait roi, j'en étais certaine. Artaban me parla ensuite de son fils, Adenash et de ses connaissances. Un sourire éclaira mon visage à l'idée d'imaginer ce petit bout d'homme faire ce que son père me disait. J'adorais les enfants, ils représentaient l'avenir de ce monde, notre héritage. Nous avons tous été enfants un jour, et quand je voyais ce que nous étions devenus, Erran et moi par exemple, j'en étais fière. Drysan était encore trop jeune pour que je puisse le voir dans un futur plus ou moins proche ou lointain. Tout dépendait du chemin qu'il emprunterait. Je ris avec Artaban lorsqu'il parla de son fils en tant que futur grand séducteur. Je n'en doutais pas, avec des parents tels que les siens, il ne pourrait pas être déplaisant, bien au contraire ! Le prince se rapprocha de moi ensuite, s'éloignant à son tour de l'océan de quelques pas. Après un court silence, il enchaîna en parlant de sa femme. J'étais contente de l'entendre dire ça, au moins tout ne se passait pas mal entre eux, et c'était le principal. Il se stoppa non loin de moi finalement, regardant le large. Je fis de même, apercevant des montagnes. Nous passions sans doutes près d'Archenland, ce qui me rassura malgré moi. Si jamais nous avions un problème, nous avions une terre en vue. Enfin, plus ou moins... Nous étions très très loin des montagnes malgré tout. Je relevais finalement les yeux vers le ciel, comme pour vérifier que tout allait bien. Soudain, le sourire que j'avais s'effaça littéralement en voyant des nuages gris commencer à recouvrir le ciel et à assombrir le ciel en l'espace de quelques secondes. Je n'avais jamais été sur un bateau lors d'une tempête, j'avais toujours eu la chance miraculeuse d'avoir une bonne météo. Mais désormais, je sentis mon coeur se serrer.

Ne détournant pas le moins du monde mon regard du ciel, j'écoutais Artaban reprendre la parole, me remerciant de l'avoir accompagné. Il me complimenta ensuite, ce qui était très agréable à entendre évidemment, et m'aurait fait sourire si je n'avais pas un mauvais pressentiment à propos de ce voyage même. Je me rapprochais du rebord du bateau, posant mes mains sur celui-ci, lorsque je sentis une première goutte tomber sur mon front. Je n'osais pas même l'essuyer, de peur que mon geste ne provoque une hécatombe, ce qui était bien entendu idiot de ma part, mais je ne pouvais m'empêcher d'y songer. Artaban parla de l'homme que j'épouserai finalement un jour, concluant sa phrase par le mot peur. Sauf que le problème, c'est que désormais, je craignais pour la vie de tout l'équipage. Pour la vie de mon ami. Pour la Menodora. Je me tournais vers le calormène, sentant que les gouttes tombaient désormais comme lors d'une pluie normale. Je doutais néanmoins que nous n'ayons droit qu'à une petite pluie inoffensive...
« Tu es un amour Artaban. Avec ta femme, même si vous ne vous aimez peut-être pas comme vous auriez pu l'espérer ou comme vous aimeriez un ou une autre, et vous avez tout de même eu un garçon ensemble. Un adorable fils, et vous en aurez sans doutes encore d'autres, et des filles. C'est tout ce que je vous souhaite... » De finir ce voyage et d'être sûre de savoir qu'il aurait une descendance plus conséquente si jamais les choses allaient mal, mais surtout de le savoir survivre. Je ne savais pas s'il y avait un coupable qui méritait de mourir pour tout ce qui nous arrivait, je ne le pensais pas et ne voulais pas même y réfléchir. Ce que je savais en tous cas, c'est qu'il vivrait. Il devait vivre. Je me rapprochais de lui, lui caressant la joue, amicalement bien évidemment, avant de reprendre. « Je n'allais pas te laisser partir seul, tu n'es pas le seul ambassadeur qui a le droit de s'amuser ! » lâchais-je dans un sourire, qui devint vite triste en sentant la pluie s'intensifier un peu et le ciel s'assombrir à nouveau. « Je fais ce que j'ai à faire. Si j'ai hérité de ce que tu dis que je possède, c'est pour un but certain. Le peuple en a besoin, ma famille et mes proches aussi. Avec tout ce qui peut nous arriver, il reste encore et restera toujours de l'espoir et de la générosité. En moi, il est vrai, mais pas seulement. J'aime à croire qu'à ce niveau-là, je ne suis pas unique... Mais je te remercie pour ces douces paroles, venant de toi elles ne peuvent être qu'extrêmement bien reçues. Venant d'un prince au grand cœur, bien qu'il ne s'en aperçoit peut-être pas non plus. » Je pris sa main et y déposais un baiser avec un sourire. Nous étions amis, et issus de famille royale, aussi cela n'était pas vraiment choquant, même venant d'une femme. Je soupirais malgré tout, lâchant Artaban et regardant le ciel. Mon regard se fit un peu plus dur, et je reportais mon attention sur mon ami. « Le temps se couvre, et je doute qu'il se montre clément avec nous. Je te prie de m'excuser une seconde, je vais mettre des vêtements un peu plus... appropriés à la situation. » Je partis ensuite rejoindre ma cabine, apercevant au passage des membres de l'équipage commencer à regarder le ciel avec inquiétude à leur tour, semblant attendre un ordre du capitaine. Ils ne me virent même pas, s'inquiétant sans doutes autant que moi pour leurs vies. Une fois dans mes appartements, je retirais ma robe - ce qui me prit un certain temps - avant de m'équiper d'une tunique rouge aux manches longues ainsi que d'un pantalon et de bottes. Je regardais mes cheveux un instant dans un miroir avant de les détacher et les attacher en une longue tresse que je fis passer sur l'une de mes épaules. Je pris l'épée que j'avais commandée au forgeron de Cair Paravel et la disposais dans le fourreau présent sur ma ceinture que je mis rapidement, l'attachant suffisamment bien pour ne pas avoir de problème. En soi, je n'aurai pas besoin d'une épée... mais je préférais être équipée si besoin était. Je regardais mes chaussures et ma robe de princesse, bleue clair, plutôt bouffante. Je me sentais mieux ainsi, et prête à combattre les éléments s'ils se retournaient contre nous. Je remontais jusqu'au pont, ne trouvant pas Artaban au premier abord. Je vis que les hommes d'équipage couraient un peu partout, allant sans doutes exécuter de nouveaux ordres, tandis que l'un d'eux me salua au passage. J'entendis également deux hommes dire qu'il fallait mettre à l'abris le prince et la princesse. Je doutais fort qu'Artaban exécute ce genre d'ordre, mais en tous cas il était hors de question que j'attende dans ma cabine à rien faire. Je devais montrer l'exemple aussi, même si j'étais la seule femme présente à bord.

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyDim 14 Juin - 15:23


Darkness falls, here comes the rain
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Peu après avoir terminé de parler, Artaban fixait le ciel tout comme la princesse, et se rendit compte que les quelques nuages qu'il avait auparavant vu au loin et dont les marins lui avaient parlé une heure plus tôt s'étaient soudain rapprochés et étaient pratiquement au dessus d'eux. Ces formes sombres s'épaississaient à vue d’œil et devenaient plus menaçants à chaque seconde. Le bruit de la mer couvrait le reste, mais le prince jurait apercevoir des éclairs étouffés dans ces nuages noirs. Lorsqu'il regarda à nouveau Elyana, qui commençait à lui répondre, il vit son air inquiet, au même moment où la pluie se mettait à tomber doucement sur eux. Un léger vent débuta, leur promettant un temps bien plus dangereux à venir. Malgré cela, il sourit aux paroles de la princesse qui lui souhaitait d'avoir d'autres enfants. Depuis longtemps, il savait qu'il n'avait pas d'enfants dans le simple but d'avoir un héritier : dans quelques siècles, personne ne se rappellerait de ce prince, fils du Tisroc, qui n'avait rien accompli de sa vie. Sans doute serait-il même déjà oublié par les petits enfants du prochain Tisroc, son frère Darian. Non, il souhaitait avoir des enfants pour le simple plaisir d'élever un autre être humain, de lui apprendre les coutumes et les traditions du royaume, de lui enseigner les valeurs appréciées par les Dieux, de lui raconter tout ce qu'il avait pu vivre et qu'il pourrait encore vivre sans oublier que personne n'avait la chance de naître dans la famille royaume de Calormen. Pour le moment, Adenash se révélait le digne fils d'un prince, et serait sans aucun doute plus tard un grand homme.
Il apprécia la douce main d'Elyana sur sa joue, puis le baiser qu'elle déposa sur sa main après l'avoir remercié pour ses mots. Il était vrai que toutes ces personnes portant et amenant de l'espoir et de la générosité n'étaient pas uniques et permettraient de rendre ce monde meilleur. Artaban, de nature plus sombre de la princesse, en ressentait les effets dès qu'il se trouvait aux côtés de la jeune femme. Cela venait probablement, à nouveau, de leurs traditions et éducations différentes ; les Calormènes étaient portés à craindre leurs Dieux, tout en les adorant et les admirant, tandis que les Narniens et les Archenlandais étaient un peu plus proches de leurs divinités qui se manifestaient principalement dans la nature autour d'eux. Comme le disait Elyana, Artaban ne comprenait pas réellement en quoi il avait un grand cœur. Il n'était pas le pire des hommes et n'avait aucune volonté de tuer, de torturer, de faire du mal, d'ignorer les souffrances du peuple. Néanmoins, l'espoir et la générosité ne faisaient pas vraiment partie de son quotidien, sauf lorsque la jeune sœur, Mira, venait le voir. A cette pensée, il eut un léger sourire, se promettant de passer voir sa sœur et éventuellement d'amener Elyana - s'ils allaient ensemble jusqu'à Tashbaan - avec lui, puisque les deux princesses s'entendaient bien. Il n'eut pas le temps d'imaginer plus, puisque la jeune femme lui signala que le mauvais temps s'intensifier et qu'elle souhaitait se changer. Il inclina légèrement la tête pendant quelques secondes et la regarda partir avant de diriger à nouveau son regard sur l'océan à présent perturbé par la pluie.

La surface de l'eau, auparavant lisse et seulement agitée par le bateau, était maintenant turbulente et la mer paraissait aller dans tous les sens. Le vent créait peu à peu des vagues qui faisaient tanguer La Menodora et ses passagers, tandis que les gouttes de pluie donnait un aspect encore plus désordonné. Les marins commencèrent à s'activer pour modifier les voiles, le gouvernail, sortir les rames, répondant aux ordres du capitaine. Celui-ci, pendant un instant de répit, s'approcha du prince et lui annonça qu'ils pourraient être pris dans une tempête si le temps s'aggravait encore. Artaban, heureusement, avait déjà subi des tempêtes et avait jusqu'à présent survécu. Il s'étonnait néanmoins de la rapidité avec laquelle le ciel avait changé. Les Dieux avaient-ils décidé de leur donner une tempête ? Il prit garde à ne pas déranger les marins, et pria silencieusement Azaroth de faire apparaître son soleil et sa lumière afin de les éloigner du danger. Cependant, sans le moindre sacrifice ou la moindre offrande à faire, il y avait peu de chances que sa prière soit seulement entendu par la grande déesse. Artaban s'interrogeait, inquiet : avait-elle décidé de s'éloigner et de les punir ? Il se tourna alors vers Tash l'Inexorable, Dieu de tous les Dieux, pour qu'il accorde pitié et merci aux âmes de ce bateau. A cet instant, le tonnerre se mit à gronder fortement après qu'un puissant éclair soit apparu dans le ciel. Ne sachant comment interpréter cela, le prince termina sa prière et se dirigea vers les cabines afin de s'assurer que la princesse allait bien.
Il fit quelques pas et finit par la trouver, seulement reconnaissable par sa longue tresse blonde. Par Tash, qu'avait-elle fait de sa robe ? Et pourquoi avait-elle une épée au flanc ? D'abord stupéfait et perplexe, Artaban finit par rire doucement, bien qu'il ne fut pas sûr que la princesse l'entendit avec le vent et le tonnerre. « Elyana, nous allons éventuellement affronter une tempête, pas un serpent de mer géant ! » Il finit par tendre la main vers le pommeau de l'épée que portait la princesse, la regarda un instant comme pour lui demander la permission de la saisir, et tira la lame de son fourreau lentement. Il observa pendant quelques secondes les dessins, pierres et motifs présents sur la poignée de l'épée puis passa un doigt sur la lame en fer trempée par les gouttes de pluie. Artaban n'était pas un expert en armes, mais il savait pertinemment que cette épée était de très bonne qualité. Il replaça l'épée dans le fourreau puis regarda la princesse : « C'est une très belle lame. Lorsque nous arriverons à Térébinthe, il faudra que tu me montres comment tu t'en sers. » ajouta-t-il avec un sourire. En effet, il n'était pas au courant que la princesse possédait une telle arme ; et si elle en avait une, c'était sans doute qu'elle savait un minimum la manier.

Un marin passant près d'eux leur conseilla de rentrer dans leurs cabines car l'océan s'agitait de plus en plus. Artaban, qui ne voyait pas tellement le danger pour le moment, remercia l'homme mais ne bougea pas pour autant. Quant à Elyana, si elle était sortie dans cette tenue, ce n'était sans doute pas pour rentrer à nouveau. Cependant, il aperçut à nouveau l'air inquiet qu'elle revêtait et la manière dont elle s'accrochait à son épée. Se pouvait-il qu'elle n'ait jamais été au milieu d'une tempête ? Le Calormène avait été le premier à la faire voyager et en moins d'une dizaine d'années, jamais ils n'avaient été au milieu d'une mer très agitée. Ou peut-être avait-elle justement déjà subi cela et ne voulait pas le vivre encore une fois ? Sachant pertinemment qu'il ne servirait à rien de lui conseiller de retourner dans sa cabine, il s'appliqua à la distraire. S'appuyant contre un des murs en bois qui protégeaient les cabines situées en dessus d'eux, il tendit un doigt vers les nuages sombres d'où s'échappaient parfois quelques éclairs. Terrifiés ou non par le tonnerre, personne ne pouvait nier qu'un tel spectacle était magnifique. Beaucoup pensaient qu'il s'agissait d'une manifestation directe de ce qu'il se passait parmi les dieux. Peut-être ne s'agissait-il pas d'une punition, mais simplement d'un conflit parmi les divinités ? Un conflit qu'aucun homme ne pourrait et ne devait comprendre. « Je regretterai sans doute mes paroles dans quelques instants, mais il y a quelque chose dans un tel temps que j'admire. C'est peut-être cette force indomptable et inimaginable qui nous entoure, nous réduisant à de simples fourmis dans ce monde dirigé par des divinités géantes qui contrôlent nos destinés à chaque instant. C'est dans ces moments que je me rappelle que tous ces conflits entre nos royaumes semblent insignifiants et ridicules. L'homme n'est-il destiné qu'à se battre incessamment, ou ne sommes-nous que des pions touchés par les conséquences des paroles et actes des Dieux que nous servons ? » Généralement, le prince pensait à tout cela seul et n'avait personne à qui en parler directement. Un marin attentif pourrait discuter ses paroles et lui donner des réponses, mais dans une telle tempête, aucun n'avait le temps de s'occuper de questions comme celles-ci. Au retour d'un voyage, il avait une fois parler de tout cela avec Rhaego, l'un de ses amis qui était très croyant. Comme Artaban, il croyait que la destiné des hommes était contrôlée par les Dieux. Il n'était néanmoins pas convaincu qu'Elyana comprenne son point de vue ou le partage, de par - encore une fois - la différence entre leurs traditions et éducations. Soudain, le bateau heurta une vague particulière haute et puissante, qui projeta une bonne quantité d'eau sur le prince et ses vêtements. « ...Le voilà mon regret. » dit-il avec un soupir masqué par son sourire, alors qu'il essuyait son visage mouillé. Ses vêtements commençaient à lui coller à la peau à cause de la pluie et de la mer, mais cela ne servirait à rien de se changer à présent. Il regarda un instant Elyana, qui avait donc quitté sa belle robe et ses belles coiffures de princesse ; à présent également mouillée, elle aurait presque pu ressembler à une femme ordinaire qui n'aurait pas le maintien et l'expression d'une femme d'ascendance royale. « Je suis sûr que nous ne serons pas pris dans une tempête. Ce n'est sûrement qu'un mauvais passage, et dans quelques temps, nous regagnerons une mer plus calme. » Il n'était pas réellement convaincu par ces paroles, mais peut-être cela rassurerait la princesse.

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyMar 16 Juin - 18:42


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▬ Elyana & Artaban ▬


Je retrouvai enfin Artaban ; ou du moins ce fut lui qui me trouva. Il m'observa un instant avant de me faire une petite remarque à propos de l'épée que j'avais prise. Je le regardai avec un sourire triste, ne sachant pas moi même pourquoi je l'avais. Mais j'avais tellement peur qu'il arrive quoi que ce soit, je préférai être préparée à tout. J'en avais besoin. Je ne connaissais strictement rien à l'art de naviguer un bateau, comment travailler dessus... Je ne serais d'aucun secours en réalité. Quelque part, c'était ce qui contribuait à me faire mal. Artaban était un homme, il avait plus de facilité à se faire à cette situation sans doutes, il avait plus de force de caractère et de nerfs que moi. Les hommes doivent savoir protéger les femmes dans ce monde, et les femmes doivent se laisser protéger. Peut-être que c'était ça qui me posait problème. Je ne voulais pas n'avoir aucune utilité, ne pouvoir me défendre seule. Je ne savais pas vraiment me battre, j'avais pris quelques leçons - mais assez peu - avec Rephaïm et ce n'était pas cela qui changerait la donne lors d'un combat un jour. Je saurais mieux me servir d'une épée que si je n'avais jamais cherché à m'entraîner, certes. Pourtant, en dehors de ça, je ne savais pas me battre suffisamment bien. J'étais une princesse, je n'avais pas à me battre. C'est alors que je regardais le calormène, lui souriant en hochant la tête pour qu'il puisse prendre mon épée pour l’ausculter un peu. A vrai dire, je me perdais dans mes pensées. Je venais de réaliser que je n'avais jamais vraiment eu de problème. Je n'avais pas à en avoir, je n'étais ni le prince héritier, ni le roi, ne faisait pas partie du peuple. Mon travail d'ambassadrice, je l'avais obtenu car j'avais voulu prendre des cours de politique et accepté l'offre de mon père. J'avais de bons rapports avec ma famille et je m'intéressais au peuple. Mais je n'avais jamais couru le moindre risque, jamais je n'avais vécu comme si je pouvais mourir à tout moment. Jamais je n'avais connu la vraie tristesse. Comme Rowena, pour ne citer qu'un exemple. Je n'avais pas à donner de conseils aux autres, je ne connaissais rien moi-même... Je baissais le regard vers ma gauche, où les marins s'activaient pendant que nous restions plantés là, inutiles. Je n'avais pas à me plaindre. Je voulais juste me sentir utile. Je voulais que les hommes cessent de me voir comme la petite princesse gentille et naïve. Gentille, je l'étais, mais j'étais surtout juste. Naïve, je ne l'étais pas. J'entendis Artaban parler, mais je ne perçus aucun mot clairement.

La pluie nous mouillait et l'orage grondait. Puis après quelques minutes, il reprit la parole. Je finis par relever les yeux vers lui, l'air maussade. Comment pouvait-il dire cela alors que tout le monde paniquait sur le pont ? Je m'essuyais finalement le visage, pour en évacuer un peu l'eau, puis je regardais le ciel tout en prêtant attention à ses paroles cette fois-ci. Il avait raison, même si je ne comprenais pas pourquoi il en avait conscience maintenant. Nous n'avions pas de conflits réels après tout. Des problèmes, oui. Des conflits ? On s'arrangeait pour éviter qu'il n'y en ait. Néanmoins il parlait évidemment très bien et je le rejoignais sur l'aspect général de son discours. Je réfléchissais, me demandant si cela changeant toutefois quelque chose à notre condition et aux pensées des hommes, mais la réponse me semblait négative. Nous pouvons tous changer, mais le conflit était un jour ou l'autre inévitable. Nous étions imparfaits, et ce n'était pas tant les êtres vivants entre eux qui étaient dangereux. Le véritable danger, c'est l'idée. Une idée se partage entre compatriotes, dans la famille, entre amis. Elle évolue, se développe, s'échappe, s'envole vers d'autres cieux pour retomber sur cette terre afin de détruire ou construire quelque chose. L'idée est insaisissable. L'idée ne peut pas mourir. Pas comme nous. Tout à coup, je sentis que le bateau avait affaire à quelques turbulences suite à l'apparition d'une très grosse vague, ce qui me fit reculer vers Artaban avant que cette même vague n'atteigne le pont et ne nous trempe de la tête aux pieds. Soudain effrayée par ce court moment sans pouvoir respirer librement et à ne plus rien voir, je finis par tousser et me rapprocher des cabines pour m'y appuyer. Le prince ne bougea cependant pas d'un poil, prenant même le tout d'un ton assez calme. Il tenta ensuite de me rassurer, ce qui ne marcha pas totalement, mais j'appréciais toutefois le geste. Je tremblais un peu ; à cause du froid d'une part, mais surtout à cause de l'eau et de la tempête. Je n'avais jamais rien affronté de dangereux en plein océan, mais maintenant, j'avais peur. J'avais cessé de songer aux autres pour me concentrer sur moi. Je n'aimais absolument pas ça, j'appréhendais la suite des événements.
« Artaban... » Je me retournais, le regardant, sans peur, face à la mer. Je me rapprochais de lui, attrapant sa main pour le tirer vers moi, afin de ne pas rester trop longtemps éloignée de mon appui.

Le bateau tanguait encore et je n'aimais pas ça du tout. De plus, la foudre frappait l'horizon, ce qui ne plaisait pas davantage.
« Non, je ne suis pas d'accord. La pluie et ce temps n'est bien que si nous ne sommes pas coincés au milieu de l'océan ! Qui sait combien de temps tout ça va durer ? » Je ne me sentais pas bien, je voulais quitter le pont. Finalement, je fis venir Artaban avec moi dans les cabines. Une fois à l'intérieur de l'une d'elle, je lâchais sa main, me calant contre la paroi du bateau. « Ecoute, je pense que tu as raison à propos des conflits. Face à ce genre d'événement, on ne devrait jamais se sentir plus puissant qu'un autre, ni vouloir ses richesses, ni vouloir la mort de quiconque. Mais tu sais Artaban, le peuple commence à se poser des questions. Il s'en posait déjà beaucoup, mais maintenant, ça a changé. Une bonne partie des gens cessent d'accuser les dieux. Nous serions les vrais coupables, nous. Les familles royales. Alors peut-être que les dieux ont décidé de changer la donne en nous punissant nous, ici, maintenant ? » Le bateau tanguait toujours, et je n'aimais absolument pas ça. Pas plus que le bruit de la foudre qui déchirait le ciel. Je fermais les yeux, me mettant face à la paroi, dos au prince. « Si on devait disparaître en mer ou mourir noyés ou foudroyés, ça pourrait envoyer un message. Après tout, nous sommes ambassadeurs mais nous ne sommes personne concrêtement. Que les "autres enfants" de nos pères. Nous ne sommes pas le fils héritier, nous ne pourrions probablement pas changer la donne aux yeux du peuple. Peut-être donc que les dieux veulent nous punir pour ce malentendu. Rien n'est de leur faute. Mais je refuse de croire, même si je suis horrifiée à l'idée de savoir que des narniens le pensent, que tout ça est de "notre" faute ! » La pluie tapait le hublot de la cabine et une nouvelle vague vint frapper celui-ci. Je finis alors par me mettre à rire. Pas que la situation fut amusante. Au contraire. J'étais effrayée que mes dires soient vrais et que nous ne mourrions ici. Il m'en avait fallu de "peu" finalement pour trouver ce sentiment de mort subite. Je craquais, incapable de pleurer, me perdant simplement dans un rire nerveux. Je me sentais terriblement mal, et qui plus est honteuse. Jamais je n'aurai voulu qu'il me voit ainsi, et pourtant je me refusais à le voir s'éloigner de moi.

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MessageSujet: Re: Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban   Darkness falls, here comes the rain - Elyana & Artaban EmptyLun 29 Juin - 20:57


Darkness falls, here comes the rain
▬ Elyana & Artaban ▬


Si Artaban essayait de rassurer la princesse en espérant lui-même que l'orage ne fasse pas surgir une tempête, il paraissait se tromper lourdement. La mer devenait de plus en plus agitée, faisant tanguer le bateau et trempant le pont avec des vagues hautes qui s'ajoutaient à la pluie qui s'intensifiait. Néanmoins, tout comme un orage sur terre pouvait ne durer que quelques minutes, le prince avait toujours l'espoir que cet épisode ne dure pas très longtemps. Mais quoi qu'il en soit, il apparaissait évident qu'Elyana n'était pas du tout à l'aise et commençait à paniquer. C'était donc bien le cas, elle n'avait jamais affronté une telle agitation lors d'un voyage sur l'océan, et n'aimait visiblement pas du tout cela. Le prince bien sûr n'était jamais rassuré dans ce genre de situation, et se rappelait que la première fois que le bateau sur lequel il était avait été pris dans un orage, il n'avait pas fait le fier. Elyana prit sa main et s'accrocha à lui tout en lui parlant, et il fit en sorte de bien la tenir pour qu'elle ne bouge pas trop. Elle avait raison bien sûr : peut-être que cette tempête qu'Artaban annonçait courte et presque inoffensive serait leur perte. Il ne voulait pas y penser ; la panique ne faisait jamais bon ménage dans ces situations, et il ne pourrait rien faire s'il énervait ou avait peur. Il suivit la princesse dans les cabines, où il y avait un peu moins de bruit et d'eau, et la lâcha. Il essora ses vêtements rapidement et essuya son visage tandis que la jeune femme répondait à ses propos concernant les dieux et les conflits. Plus précisément, elle évoqua le peuple, les Dieux, et même une forme de punition. Le Calormène fut surpris de tels propos. Elyana avait toujours été réaliste dans ce qu'elle disait, certes, mais il ne lui avait jamais semblé qu'elle soit aussi fataliste, et surtout que les dieux de Narnia puissent inspirer la crainte d'une punition chez leurs fidèles. Dans la religion calormène, il s'agissait d'un comportement assez commun : chacun craignait le jugement de Tash et des autres dieux, vivant dans la peur de ce qu'il pourrait leur faire subir de pire que la mort. Les temps étaient-ils si troublés qu'Elyana considère qu'Aslan puisse la punir pour ne pas avoir assez bien agi et pour donner un exemple ?

Elle parla également du peuple qui commencerait à mal voir les familles royales devant tous les évènements qui se déroulaient un peu partout. Dans un sens, il comprenait ce qu'elle voulait dire. Beaucoup considéraient que seuls leurs Dieux étaient réels, et que ceux des autres royaumes étaient faux ; alors la menace qu'avait prononcé l'inconnu au bal de Tashbaan accusait directement leur souverain qui continuait les explorations et qui menait le peuple à leur perte au lieu de les protéger. D'autres croyaient que tous les Dieux existaient et coexistaient, menant eux-mêmes peut-être une guerre insaisissable pour le commun des mortels ; alors ce qu'il se passait sur le continent et les mers n'étaient que des conséquences de ce conflit divin, et seul un camp de Dieux était à blâmer. Les deux théories supposaient des tensions entre le peuple et un ou des souverains. Artaban bien sûr avait commencé à voir un changement chez le peuple, avec quelques rebellions mineures et localisées, et même quelques hommes loyaux aux Dieux semblaient se remettre en question.
Le prince resta silencieux pendant un long moment, perdu dans ses pensées, et finit par remarquer qu'Elyana allait de plus en plus mal. Il posa doucement ses mains sur les bras de la princesse et la rapprocha de lui, sentant ses tremblements à travers ses doigts. « Elyana, écoute-moi. Si les Dieux - quels qu'ils soient - voulaient nous punir, ils l'auraient déjà fait, et autrement que par une tempête. Je ne peux prétendre connaître leurs intentions ni connaître leur logique, mais comme tu l'as dit, nous sommes ambassadeurs. Si malheur venait à nous arriver, qui resterait-il pour permettre de cesser tout ce qu'il se passe, pour éviter des conflits ? Et s'ils souhaitaient nous mettre en guerre, ne vaudrait-il pas mieux la provoquer par d'autres moyens plus rapides et efficaces ? Je suis un descendant de Tash, je refuse de croire qu'il veuille me punir pour quelque chose que je n'ai pas fait, et je suis sûr qu'il en aille de même pour toi ! »

Oui, il pensait qu'ils n'étaient peut-être que des pions pour les Dieux, mais il ne lui semblait pas qu'une punition ou une mort serait ici bien utile, bien qu'il ne connaisse rien des Dieux ni ait une quelconque formation de stratège. Artaban regarda autour de lui et aperçut une carafe d'eau renversée au sol, sûrement à cause des vagues. Plus loin, il vit un autre récipient qui contenait, cette fois, du vin. Au vu de la situation, sans doute valait-il mieux prendre un peu d'alcool. Il prit deux verres et servit comme il put un peu de vin - en en renversant un peu à côté - puis en tendit un à Elyana. Il vida son propre gobelet d'un coup et se servit à nouveau, se souvenant cependant qu'il valait mieux ne pas trop boire pour éviter d'avoir le mal de mer. « Bien sûr que c'est de notre faute. Nous sommes les héritiers de nos pères, même si nous ne règnerons jamais sans doute. Mais nous acceptons ces expéditions, parce nous savons qu'elles permettront de rendre nos royaumes meilleurs, de les agrandir, de marquer l'histoire. Nous négocions au nom de nos pères pour garantir des accords entre nos contrées, pour que de telles expéditions continuent. Nous sommes donc responsables de la violation de lieux sacrés, du vol de reliques, de l'atteinte d'une certaine limite aux yeux des Dieux. Alors c'est à nous de corriger ces fautes sans mettre en péril nos peuples, et sans renoncer aux projets des précédents souverains. » Artaban savait bien entendu que la princesse était pour les expéditions, mais comprenait qu'elle veuille que ces disparitions et ces situations dangereuses cessent pour elle et pour son peuple. Le bateau tangua soudain, et par la fenêtre, il put voir littéralement le vide devant lui, puis l'eau qui submergeait temporairement les cabines. Ils venaient de franchir une énorme vague qui secoua le navire fortement et les fit presque tomber, tandis que la carafe de vin et leurs verres se répandaient et roulaient plus loin. Artaban fit signe à Elyana de s'assoir près du lit, par terre, où ils pourraient plus ou moins s'accrocher et ne pas tomber à nouveau. Il lui prit la main et posa l'autre sur la joue de la princesse en lui disant du meilleur ton rassurant qu'il le pouvait : « Nous n'allons pas mourir. Pas aujourd'hui. Je te le promets. J'ai déjà traversé des tempêtes, et regarde-moi, je suis encore là. C'est un moment difficile à passer, mais ce sera bientôt fini. »

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