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 The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban

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Artaban Braneraan

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MessageSujet: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptySam 23 Mai - 18:43


The love we had, we had to let it go
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And maybe someday we will meet, and maybe talk, and not just speak.
Don't buy the promises 'cause there are no promises I keep.


De la neige. A Calormen. Artaban n’avait encore jamais eu l’occasion de voir la moindre tombée de neige dans son royaume, bien qu’il sache que certaines montagnes à l’ouest étaient souvent blanches à l’approche de l’hiver. Quelques temps plus tôt, il avait entendu des tarkaans raconter le froid glacial qu’ils avaient du affronter en allant de Teebeth à Tashbaan ainsi que le ralentissement de leur trajet dû à la tempête de neige qu’ils avaient essuyé. Le prince, qui était arrivé deux semaines plus tôt, passait plusieurs heures de ses journées dehors, dans les jardins, dans les galeries du palais d’Azim Balda. A la vue de ces flocons blancs qui tombaient sans cesse depuis des heures en cette journée, il s’était longuement étonné et avait fini par aller faire quelques offrandes à Tash et prier pour la sécurité des Calormènes et de l’Empire.
Il se trouvait, en compagnie de sa femme et de leur enfant, dans la résidence d’été du Tisroc par ordre de ce dernier, qui avait envoyé son fils au cœur du royaume quelques temps afin que les seigneurs des grandes villes puissent facilement le contacter si besoin était. En effet, quelques temps plus tôt, des rumeurs de rébellion étaient parvenues jusqu’à la capitale, bien qu’elles n’aient pas l’air fondées. Des fanatiques religieux auraient commencé à assaillir les villes, dont Azim Balda, en hurlant la faute au Tisroc, aux tarkaans, aux voleurs et aux pilleurs qui mettaient en péril la puissance de l’Empire et qui attiraient la colère des Dieux sur le peuple. En tant qu’ambassadeur, Artaban était souvent amené à discuter et à négocier, et il possédait l’éducation d’un prince, ce qui donnait un certain avantage pour pouvoir régler ces conflits – s’ils existaient bel et bien – sous l’autorité presque directe du Tisroc. Il en avait profité pour amener sa famille dans cette résidence pratiquement inhabitée pour le moment, qui leur offrait un certain répit de la vie à la cour de Tashbaan, parfois trop agitée pour Danaë. Même ici, où il n’y avait qu’eux, les cuisiniers, les esclaves et quelques gardes, ainsi que quelques invités qui venaient de temps à autre rencontrer le prince, l’Archenlandaise avait préféré s’éclipser une bonne partie du temps avec Adenash, faisant une visite à Teebeth depuis quelques jours.

Peu après son installation dans ce palais, bien plus modeste que celui de la capitale, Artaban avait décidé de contacter Rowena, qu’il avait revu pour la première fois depuis une dizaine d’années quelques mois plus tôt, et qu’il avait pu à nouveau voir il y a peu, lors d’une quête qu’il avait organisé, en l’invitant à rejoindre sa guilde. Néanmoins, lors de cette dernière rencontre, ils n’avaient guère eu le temps ou l’espace pour discuter de manière approfondie, et il semblait encore à Artaban qu’ils avaient une conversation à finir afin d’apaiser leurs esprits et leurs cœurs. Tant de questions à poser… Il s’était ainsi senti dans l’obligation d’inviter Rowena à quitter sa grotte quelques temps pour venir à Calormen et pour le rencontrer tant qu’il était loin de la capitale. Il avait donc envoyé un messager à Anvard, en espérant que la jeune femme recevrait bien le message. Ne sachant pas si cette dernière avait accepté son invitation et comptait venir, il était simplement dans l’attente depuis une dizaine de jours.
Depuis l’envoi du messager, Artaban avait cessé de se torturer l’esprit sur leurs dernières rencontres et sur tout ce qu’ils s’étaient avoués. Penser à Rowena revenait à penser à cet enfant qu’ils auraient pu avoir mais qui n’avait jamais vu le jour. Si le prince ne souhaitait pas avoir plusieurs épouses, l’idée d’une multitude d’enfants à qui il pourrait conter ses voyages et ses expériences lui faisait chaud au cœur. Et la pensée qu’un enfant, même un bâtard, lui fut enlevé suffisait à lui déchirer ce même cœur. Il n’en voulait cependant pas à Rowena, et la seule chose qu’il souhaitait aujourd’hui était de rétablir le contact entre eux et de ne pas se perdre de vue une nouvelle fois. Il n’était néanmoins pas convaincu que Danaë apprécie qu’il revoie une ancienne conquête avec qui il avait failli avoir un enfant, aussi espérait-il que celle-ci n’insisterait pas pour être présente pour leur conversation si elle se trouvait dans le palais.

Un marchand d’Azim Balda, qui avait entendu parler de ce prince qui s’était installé temporairement dans le palais royal, venait de partir, accompagné des gardes. Il avait tenté de lui vendre ses tonneaux de vin, prétendant qu’il s’agissait d’un vin du sud-ouest de Calormen, un des meilleurs, venant de vignes qui poussaient sur les flancs d’un mont considéré comme béni et protégé par les Dieux. Artaban, qui n’en avait que faire de cet énergumène qui mentait, et qui venait d’apprendre que l’homme avait réussi à entrer en disant qu’il possédait des informations, l’avait fait sortir en un claquement de doigts. Alors que l’escroc repartait, un garde informa le prince qu’une femme s’approchait du palais, alors que la tempête de neige se renforçait de plus belle. Il ne lui suffit que d’une brève description – cheveux noirs, visage pâle mais froid – pour reconnaître là Rowena. Ainsi avait-elle accepté de venir et de le rencontrer. Sans doute lui en voudrait-elle de l’avoir fait marcher sous la neige, mais qu’importait.
Quelques minutes plus tard, des gardes toquèrent aux portes de ses appartements et firent rentrer la Calormène, couverte de neige de partout. Sans pouvoir se retenir, il eut un léger sourire devant son air maussade et passablement énervé, avant de redevenir sérieux. Il fit signe aux gardes de fermer les portes et de les laisser, puis s’approcha d’elle en silence, lui offrant de se débarrasser de ses affaires enneigées et de se rapprocher du feu allumé le matin même.  « Je suis navré que tu aies dû voyager avec un temps pareil. Tu es bien entendue libre de rester ici jusqu’à ce que la tempête se lève. » Et voilà qu’il parlait déjà du départ de Rowena, alors qu’elle venait d’arriver. Quel idiot. Il se dirigea ensuite vers la table présente près d’eux, et servit du vin dans les deux coupes déjà posées près de la carafe dorée. Il espérait seulement qu’ils ne videraient pas une nouvelle fois tout le vin et finiraient dans un sale état, car il n’était pas sûr que Rowena ait ici tout le matériel nécessaire pour les soigner. Après cela, Artaban resta soudain silencieux, ne sachant pas vraiment s’il devait remercier son invitée d’être venue, ou s’il devait directement engager la conversation sur la précédente qu’ils avaient eu. « Tu t’es bien remise de notre quête ? » finit –il par dire d’un ton vague.

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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptySam 23 Mai - 18:43

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EDIT : seriously ? Arrow

EDIT de Roro : j'en ai marre keuaaa ?

EDIT de Riri : dur la vie de gueuse, enchaîner les longs voyages en tempêtes de neige Pshit Ely te salue mdrr
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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptyDim 24 Mai - 13:37

Rowena ∞ Artaban
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Rowena plia la lettre et la jeta dans le feu. Ainsi, monsieur le prince de Calormen voulait qu'elle le rejoigne à Azim Balda ? Il ne pouvait pas lui parler durant la quête ? Parfois la nuit elle ne dormait pas, ou très peu, comme les autres très certainement. Et maintenant elle allait devoir supporter près de deux semaines de voyage après s'être battue contre un cyclope qui s'était imaginé participer à une coupe du monde de foot avec son corps. Elle en avait gardé un mauvais souvenir et une vilaine douleur au niveau des côtes qui fort heureusement n'avaient pas été cassées par le choc. Toutefois, ça avait fait horriblement mal.
Elle réfléchit un instant et commença à préparer ses bagages, emportant le strict minimum vital en potions et herbes diverses. Elle ne faisait pas confiance à l'océan depuis le bal de Calormen... Puis elle quitta sa grotte, prenant bien soin de cacher les entrée et d'éteindre son feu de cheminée. Elle se dirigea à grands pas vers le port d'Anvard et monta à bord du premier bateau qui partait pour Tashbaan.

Et c'était parti pour une douzaine de jours de navigation sous un beau soleil perturbé de temps à autre par une petite averse. Mais ce n'était rien face à ce qui l'attendait.... Toujours est-il que Rowena se fit la réflexion était plus clémente pour son voyage vers Calormen que lorsqu'elle l'avait quitté.
Elle passa ses journées à marcher sur le pont, à observer les autres passagers et à les critiquer, tout en insultant allégrement les mousses qui la bousculaient en voulant nettoyer les planches. Au loin on pouvait voir des nuages sombres, stagnant au-dessus de l'Empire du Tisroc. Rowena, en les voyant, haussa un sourcil et retourna dans sa cabine, attendant, dormant, mangeant et râlant du temps qu'ils mettaient alors qu'elle s'ennuyait à mourir.

Finalement, après 13 jours en mer, ils débarquèrent au port de Tashbaan. Là, la jeune femme se promena une journée dans la ville, s'arrêtant même devant la taverne de son père avant de filer aussi sec dès que la porte s'entrouvrait. La calormène entra dans une boutique d'étoffes et acheta quelque chose de plus typique, orangé, pour mettre au-dessus de sa robe trop sombre pour ce pays. Elle emprunta un cheval dans une écurie et regarda le ciel duquel tombaient déjà quelques flocons de neige. Rowena resta interdite pendant quelques minutes. De la neige... en plein Calormen, en plein dans le continent et dans le royaume le plus chaud. Elle pesta durant les six jours où elle lutta contre la tempête, avançant tant bien que mal, s'arrêtant souvent dans des cabanes de chemin le temps que le vent souffle moins fort, puis elle repartait, rageant et maudissant Artaban pour l'avoir demandée en cette période. Elle ne tarissait pas de jurons et maugréait qu'elle aurait mieux fait de rester dans sa grotte bien chaude et jamais humide, où la neige ne tombait jamais.

Après une chevauchée interminable, la jeune femme se présenta à la résidence "d'été" du prince où il devait l'attendre, comme dit dans le message qu'on lui avait porté plus de deux semaines plus tôt. Deux semaines... pourvu que les affaires ne s'effondrent pas durant ces vacances improvisées.
Telle une femme des neiges menaçante, elle frappa à la porte, attendit qu'on lui ouvre et s'engouffra à l'intérieur du palais, suivant les gardes qui la conduisaient à Artaban. La neige avait en partie fondu lorsqu'ils la firent entrer dans ses appartements où brulait un feu de cheminée. Le fils du Tisroc proposa de la débarasser de son manteau couvert de neige. Il prit la parole, arguant qu'il était navré que son trajet se soit fait par un si mauvais temps. Et il lui offrait de rester jusqu'à la fin de la tempête. Rowena s'était retournée pour enlever ses affaires et en entendant cela, elle jeta un regard assassin au prince. Comme si elle allait repartir immédiatement alors que la neige tombait toujours au dehors. Et le pire c'est qu'il parlait de partir alors qu'elle n'était pas là depuis cinq minutes. Crétin...
La calormène marcha jusqu'au feu et lui présenta ses paumes gelées. Elle avait tellement froid que même ces flammes ne semblaient pas vouloir soulager ce frisson glacial qui courait dans son dos, ses jambes et ses bras, jusqu'à sa tête. Elle observa Artaban qui leur servait déjà du vin. Elle resta silencieuse encore un instant et se retourna vers lui, s'éloignant de l'âtre pour prendre son verre dans sa main. Pour quelqu'un qui s'est prit un coup de pied de géant dans les côtes, je m'en tire plutôt bien. Elle porta le verre à sa bouche et prit deux gorgées du vin. Il était meilleur que celui qu'ils avaient partagé dans sa grotte. J'espère que tu as autre chose que du vin et un feu inutile pour me faire oublier que j'ai dû voyager sous la neige pendant 6 jours, à mourir de froid à chaque minute. Enfin... comment vas-tu depuis la quête ? Ah et ! j'imagine que tu ne m'as pas fait venir juste pour me demander si je me suis remise d'avoir servi de ballon à un cyclope. Elle s'installa sur une chaise et posa sa main libre sur la table, soulevant et abaissant ses doigts l'un après l'autre, encore et encore.
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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptyDim 24 Mai - 22:23


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Dès l'instant où Rowena entra, il sentit son regard assassin et plein de reproches. Bien sûr qu'elle lui en voulait de l'avoir fait voyager pendant de longues journées et maintenant sous la neige. Ce n'était sûrement pas ce temps qu'elle avait voulu voir en retournant à Calormen. Artaban resta silencieux au début. La vérité était qu'il ne savait pas réellement comment se comporter vis-à-vis d'elle. Il avait été tout aussi confus lors de leurs retrouvailles, et il avait été plus facile de lui parler une fois qu'une certaine quantité d'alcools avait empli ses veines. Quant à la quête, il n'avait pas vraiment réfléchi, et était resté dans son rôle de prince et de chef de guilde, sauf une fois qu'ils avaient appris à se connaître et à combattre ensemble. Mais à présent... devaient-ils se parler comme des amis ? Comme des connaissances ? Finalement, lorsque la jeune femme prit à son tour la parole, il oublia bien vite ce tracas ridicule. Il eut un léger sourire gêné en se rappelant de la manière dont Rowena avait été blessée pendant la quête ; il se sentait suffisamment mal que ses compagnons, qu'il avait lui-même recruté, aient ainsi risqué leur vie à de nombreuses reprises. Il fut néanmoins rassuré qu'elle aille mieux et qu'elle ait pu faire le voyage. Devant la question qu'elle posa ensuite, il se dirigea vers la porte des appartements, demanda au garde d'interpeller un serviteur afin d'apporter de la nourriture chaude. Il prit ensuite une couverture posée sur un coffre du côté de sa chambre, la déplia et la posa doucement sur ses épaules, alors qu'elle s'était assise sur l'un des fauteuils présents dans la salle. « Tu es plus forte que tu n'en as l'air, je savais que tu t'en sortirais. Et je vais bien, merci. » En effet, pourquoi l'avait-il fait venir jusqu'ici ? Il espérait cette fois qu'elle ne lui en voudrait pas de l'avoir fait traverser ce temps infernal. « En partie. Je voulais m'excuser de t'avoir mise en danger. Je voulais tellement agir...faire quelque chose, que je n'ai pas assez réfléchi à ce que nous pourrions affronter. Malgré tout, tu as été très utile et je te remercie d'y avoir pris part. Et... » Il se déplaça à nouveau rapidement et jeta une bourse pleine de pièces dorées sur la table. Rowena n'ayant aucune profession "officielle" en Archenland et le roi du royaume n'ayant pas voulu envoyer l'un de ses soldats pour la quête, il s'agissait donc à Artaban de lui remettre personnellement sa récompense. Le sac contenait des croissants, la monnaie calormène, mais il savait que la jeune femme saurait se débrouiller pour les utiliser même dans le Nord.

Le prince s'assit enfin sur la chaise qui se trouvait de l'autre côté de la table. Au même moment, un garda toqua et entra afin de laisser passer un esclave qui posa sur la table - après une révérence profonde - un plateau contenant deux assiettes pleines de nourriture fumante : de la viande, des légumes du coin, de la sauce, des accompagnements. Lorsqu'il fut parti, le silence retomba. Il était rare qu'Artaban s'excuse et l'admette aussi directement, mais Rowena méritait cette preuve de sincérité. Serait-il aussi sincère quant au reste de la raison pour laquelle il avait voulu la revoir ? Toujours silencieux, il finit par remarquer qu'elle avait recouvert sa tenue par des tissus colorés d'un style calormène. Simple commodité ou volonté de retrouver ses origines ? Cela suffit à faire sourire Artaban pendant un bref instant, avant qu'il ne relève ses yeux vers ceux de la sorcière. Il avait d'ailleurs tant de questions sur ce fameux rôle qu'elle jouait en Archenland. Il savait qu'elle préparait des poisons, mais aussi des remèdes, qu'elle maitrisait de nombreuses plantes, et qu'elle vendait ses produits. Néanmoins il n'en savait pas vraiment plus. « Les affaires marchent bien pour toi ? » finit-il par demander, espérant qu'elle lui en parle un peu plus éventuellement.
Il saisit son verre et but une longue gorgée, puis commença à manger avant que la nourriture ne devienne froide. Bien qu'il soit au chaud et qu'un feu soit allumé dans la pièce, il se sentit meilleur dès la première bouchée de viande. La simple vue de cette neige dehors lui suffisait à frissonner. Il priait pour que ce temps atypique parte vite, et qu'Azaroth fasse surgir son soleil protecteur dans le ciel calormène. Ce palais, qui certes n'était pas aussi magnifique que le palais de Tashbaan, avait tout de même un certain charme, aujourd'hui masqué par la neige. Il se demandait si Rowena, sûrement habituée à sa grotte, pouvait apprécier la beauté d'un tel lieu, ou si elle était indifférente. Lui n'avait jamais pu l'emmener dans des lieux luxueux lorsqu'ils se connaissaient à Tashbaan, et aujourd'hui encore, il aurait été inapproprié qu'il l'invite dans le palais de la capitale. Au moins ici, à Azim Balda, peu de personnes étaient témoins de ses visites et de ses invités, et la plupart n'oseraient en parler. « Il y a une forêt près d'ici, à une heure à cheval. Tu pourras peut-être récolter quelques plantes. Je ne crois pas que tu reviennes souvent à Calormen... » indiqua-t-il en regardant ailleurs. Il fallait dire que cela l'attristait non seulement parce qu'il ne pouvait la voir, mais aussi parce qu'il n'aimait pas l'idée qu'une personne quitte son royaume et n'y revienne jamais. Mais il se doutait que Rowena avait peut-être quelques difficultés à venir ici, pour son commerce ainsi que pour les souvenirs peu heureux qu'elle pouvait avoir. C'était les seules raisons qu'Artaban avait trouvé pour expliquer que la jeune femme ne soit pas encore rentrée dans son royaume d'origine, celui qu'elle prétendait toujours avoir dans son cœur mais qu'elle n'avait pas revu pendant de nombreuses années...

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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptyLun 25 Mai - 11:56

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La jeune femme observa le prince aller jusqu'à la porte, parler à un garde certainement et revenir vers elle pour la couvrir d'une couverture. Avec un petit sourire bref, Rowena posa ses mains sur ses épaules pour prendre du bout des doigts l'étoffe et la ramener un peu plus sur sa gorge. Elle eut un petit frisson et ferma les yeux jusqu'à se sentir légèrement mieux. Elle les rouvrit au moment où Artaban disait la trouver forte, plus qu'on ne pouvait le penser en la voyant. Lui aussi allait bien. Il n'avait pas été trop blessé à vrai dire. Il était tombé de son cheval lors du combat avec les ghouls et en fait, la vraie blessure pour lui était peut-être cette malchance récurrente avec son arme. Et aussi le fait que ses compagnons de route aient été blessés. Il ne le dit pas ainsi, mais Rowena le comprit lorsqu'il s'excusa. La calormène eut envie de rire. Par Tash ce qu'elle avait aimé cette quête ! Un peu d'adrénaline dans sa vie monotone, rythmée par les cueillettes, les préparations et les marchés. Même si elle avait été frappée, écorchée, elle était fière d'avoir agi. Et Artaban n'avait pas à se justifier, ou encore à se faire pardonner. En tout cas pas pour ça.
Puis elle observa avec un regard interrogateur la bourse remplie d'or - vu le bruit qu'elle avait fait en tombant sur la table. Elle se souvint alors que ce fichu roi d'Archenland n'en avait rien à faire de cette quête, et qu'elle ne risquait pas d'être payée par lui. Elle se saisit de la bourse et la glissa dans une de ses poches.

Le silence s'installa, ce qui agaça légèrement Rowena, même si elle ne le montra pas. Il la faisait venir depuis Archenland, elle avait traversé un océan sous la pluie, un pays sous la neige, et il ne disait rien ? Se moquait-il d'elle ? Il faut dire aussi que la jeune femme était passablement énervée par cette météo pourrie qui la suivait apparemment à chacun de ses voyages : au retour de Calormen, pour aller voir Elyana à Narnia, pour revenir à Calormen.... quand aurait-elle enfin la paix avec le ciel ? Est-ce que la déesse narnienne Erelune voulait sa mort ? Est-ce qu'Azaroth boudait sa route ? Est-ce que Mithra lui refusait sa clémence ? Elle se perdit dans ses pensées - puisqu'elle n'avait que ça à faire - et émergea seulement en voyant cet esclave arriver, chargé de nourriture alors qu'il était maigre. Rowena n'avait jamais été dans un palais. Le bal de Calormen était un événement spécial, elle n'avait fait attention à aucun moment aux gens qui apportaient leur repas sur les grandes tables. Là, elle y était confrontée directement. Que pensait donc ce pauvre garçon de cette dame qui faisait face au prince et qui était vêtue assez "richement" pour passer pour une Dame ? Elle s'en voulut presque aussitôt d'être venue. Elle était une femme du peuple, et voilà qu'elle allait profiter d'un homme du peuple, manger comme un goinfre jusqu'à n'en plus pouvoir pendant que lui n'avait que ses yeux pour pleurer et sa faim comme compagne.

Elle regarda son assiette après avoir adressé un sourire et un regard compatissants à cet esclave. Elle n'avait pas envie de manger, alors qu'elle avait faim. Elle attendit, un peu, jusqu'à ce qu'Artaban se mette à déguster pour s'attaquer elle-même à ce repas chaud qui allait certes lui faire du bien mais qui n'avait aucune saveur pour elle. Rowena se rendit compte qu'il lui avait parlé. Ses affaires ? Elle faillit lui dire que pendant son absence elle ne faisait ma foi aucun bénéfice, mais elle se retint. Elle ne voulait pas lui être désagréable. Elle l'appréciait, seulement elle devait contenir à chaque fois son caractère, et là, sa colère. Non pas contre lui, pas directement, mais contre les éléments qui se déchaînaient au dehors.
Elle porta la fourchette à sa bouche et mâcha la viande, se disant qu'elle était bien cuite. C'en vint à la dégoûter. Cette nourriture était délicieuse, certes, mais elle se sentait mal d'en profiter. Elle fit un effort pour manger, faire bonne figure, mais elle ne parvenait pas à apprécier la viande, les légumes, la sauce, ni même la décoration de cette pièce. Elle n'y était pas habituée. C'était un lieu étrange pour cette fille de tavernier. C'était joli, elle en convenait, mais elle aurait du mal à vivre dans pareil luxe. Une femme du peuple ne pouvait décemment pas se rêver dans un endroit comme celui-ci...

Puisqu'elle n'avait pas répondu, Artaban reprit la parole. A nouveau il parlait de s'éloigner, ou tout comme. Les herbes du Sud pourrait peut-être lui être utiles, mais elles avaient sûrement gelé avec cette neige, si elle allait jusqu'aux bois. Avec ce temps, je doute qu'elles puissent m'être utiles... et détrompe toi. Je reviendrai. Plus tard. Quand le temps sera plus clément. Que fait donc Azaroth ? Elle esquissa un sourire. C'était bien sûr de l'humour, jamais elle ne se permettrait de remettre en question les actes d'un de ses dieux.
Elle prit son verre et but encore une gorgée avant de reprendre ses couverts. Mes affaires marchent bien. Assez pour me payer le voyage, ma nourriture, mes vêtements, un cheval. Tout. Je ne suis pas pauvre, loin de là. Elle évita soigneusement de parler du fait qu'elle préparait encore et toujours des poisons, plus mortels les uns que les autres. Rowena s'arrêta soudainement de manger, posant fourchette et couteau sur les rebords de l'assiette et fixa Artaban de son visage neutre. Arrêtons de nous mentir Artaban : tu ne m'as pas faite venir pour me demander si mes affaires marchent ou non, alors que je me doute que ça te révulse de savoir que je m'amuse à confectionner des poisons presque tous les jours. Pourquoi suis-je ici ? Je ne suis pas dupe Artaban. Elle posa ses coudes sur les accoudoirs de son fauteuils, les poignets pliés vers son ventre. La calormène fixait le prince, refusant de détourner le regard. Elle se voulait presque oppressante, afin qu'il parle. Fallait-il le pousser pour qu'il explique la véritable raison de son invitation ? Après tout, il tournait un peu autour du pot à lui demander son état de santé, l'avancée de son commerce.
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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptyDim 7 Juin - 12:29


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Il ne fallut pas longtemps à Artaban pour comprendre que Rowena était non seulement en colère d'être venue ici - probablement à cause de la tempête de neige - mais qu'elle se sentait également mal à l'aise. Il s'en était douté dès qu'il avait envoyé son messager. Comprendre une fille du peuple, qui vivait aujourd'hui dans une grotte dans la forêt, pourrait-elle être confortable dans un tel environnement étranger ? Tous deux n'avaient jamais partagé quelque chose qui avait un semblant de luxe : lorsqu'ils étaient amants, Artaban rencontrait la jeune femme dans la taverne de son père, et prenait souvent soin à ne pas mettre ses grands habits royaux. Elle n'avait aperçu le palais que de loin, comme la plupart des habitants de Tashbaan, et le prince s'était refusé à lui offrir des bijoux dignes de princesses de l'Empire, sachant pertinemment qu'elle aurait été gênée par cela. Il n'était pas sûr qu'elle ait véritablement changé aujourd'hui, et que même si elle avait pu entrer dans le palais royal lors du bal remontant à quelques mois maintenant, un tel luxe ne lui convenait pas. Artaban ne put s'empêcher de penser un instant qu'elle serait pourtant si belle et si étonnante à la cour de Tashbaan, dans une robe similaire à celle qu'elle portait actuellement. Elle n'avait pas les manières d'une Tarkheena, mais elle aurait pu aisément passer pour une grande dame riche et puissante auprès des plus hauts seigneurs du royaume.
Artaban espérait néanmoins qu'elle finirait par s'y habituer et par ne pas être aussi mal à l'aise dans les moments à venir. La Calormène reprit enfin la parole pour lui répondre à propos des herbes présentes dans la forêt. Elle n'avait pas tord, effectivement... Il sourit néanmoins lorsqu'elle précisa qu'elle reviendrait, et quand elle évoqua Azaroth. Bien qu'elle parle de la déesse avec humour, sans le moindre reproche, le prince se demandait réellement à quoi pouvait penser les Dieux. Quelles étaient leurs intentions. Le peuple d'Azim Balda était terrifié d'affronter cette neige qu'ils n'avaient jamais vu et qu'ils ne savaient vaincre, et croyaient que les Dieux les punissaient. Ou peut-être que les Dieux punissaient ceux qui étaient responsables des expéditions, des sacrilèges commis. Toujours était-il que cette météo était véritablement handicapante et dangereuse, et que les Dieux mettaient en péril leur propre peuple.

Rowena lui répondit à nouveau en parlant de son commerce. Il voyait en effet qu'elle ne semblait pas manquer d'argent, et lui adressa à nouveau un léger sourire. Il ne savait pas réellement ce que c'était que de devoir travailler pour vivre, bien qu'il comprenne un peu le concept. Certains pouvaient s'offrir des voyages et de belles tenues grâce à leurs efforts, d'autres pouvaient seulement nourrir leurs enfants, et d'autres pouvaient tout faire sans que l'argent ne soit le problème. Artaban faisait quelque chose de sa vie après tout, mais il ne recevait pas d'argent et ne faisait qu'en dépenser lorsque cela était nécessaire. Il reprit lui-même une gorgée de vin, tandis que son invitée posa soudain ses couverts et le fixa longuement. Certes, il ne l'avait pas fait traverser des centaines et centaines de kilomètres par la mer et la terre pour prendre de ses nouvelles durant deux minutes, et la congédier comme si de rien n'était. Avec un soupir, il remplit leurs verres de vin silencieusement, puis ajusta sa position dans son fauteuil. Il ne détourna pas le regard une seconde des yeux de Rowena, qui paraissait vouloir des réponses précises et exactes, sans mensonges, sans détours. « Ton commerce ne me révulse pas. Je négocie sans cesse avec des personnes bien pires que toi, pour qui le poison n'est rien. » Il se doutait que continuer à tourner autour du véritable but de sa visite rendait la jeune femme hors d'elle. Ce n'était sans doute pas une bonne idée de l'énerver encore plus qu'elle ne l'était, mais après tout, elle n'avait aucun autre endroit où allait pour l'instant. « Et je te prierais de reconnaître au moins que tu as choisi de venir ici. A aucun moment je ne t'ai ordonné de quitter Archenland, et si j'avais su que tu aurais dû affronter une tempête, je ne t'aurais sans doute même pas invité. » Si Rowena avait raison d'être énervée, ce n'était cependant pas une raison pour s'en prendre à lui et faire comme s'il l'avait presque obligé à venir à Azim Balda.

Après que cela fut dit, il était enfin prêt à répondre convenablement à la Calormène. Cela lui prit néanmoins quelques secondes, car il voulait être suffisamment clair dans ses propos, en espérant que ses raisons conviennent à son invitée et qu'elle ne le maudisse pas. « Tu sais comme moi que nous avons une discussion à terminer. Ce n'est pas quelque chose dont nous aurions pu parler au bal, et encore moins pendant la quête, en combattant des goules ou des cyclopes. Si j'avais voulu en savoir plus sur ton commerce ou sur ton état de santé, je me serais contenté d'un simple message... » Mais il avait envoyé un messager pour s'assurer que Rowena recevrait correctement sa lettre. Il aurait peut-être du, en effet, préciser l'objet de l'invitation ; mais il pensait la sorcière suffisamment intelligente pour comprendre qu'il n'avait pas l'intention de l'effacer aussi vite de sa vie et d'oublier tout ce qui avait pu se passer entre eux. Ils méritaient tous deux de finir leur conversation proprement, et à Calormen. Elle l'avait sans doute deviné, et peut-être était-ce la raison pour laquelle elle le poussait à parler maintenant. Elle n'était pas dupe, avait-elle dit auparavant... « Au fond, je ne sais pas vraiment ce qu'il y a à dire. Mais j'ai longuement réfléchi, je me suis repensais à la conversation que nous avons chez toi des dizaines de fois, je me suis rappelé de tout ce que nous avons partagé il y a tant d'années. Je t'ai retrouvé, alors que je te croyais morte, et je refuse de te laisser partir à nouveau aujourd'hui. Nous avons encore moins en commun qu'auparavant, je n'ai sans doute rien à apporter, mais... je veux connaître celle que tu es devenue. Je veux voir celle que tu es derrière ton masque, derrière tes répliques cinglantes et le dégoût que tu penses m'inspirer. »

Artaban n'était pas vraiment sûr que Rowena apprécie qu'il la considère toujours un peu comme cette fille de dix-sept ans qu'il avait courtisé en une soirée et qu'il avait mis enceinte. Peut-être même voudrait-elle partir tout de suite, ne rien vouloir à faire avec lui, ne plus vouloir penser au passé, à la souffrance qu'il lui avait apporté. Il n'était pas impossible qu'elle le souhaite pas discuter ; le prince se rappela néanmoins qu'elle était bel et bien venue et que ce n'était pas pour rien. « Je ne pense pas que tu aies dévoilé à beaucoup de personnes ce qu'il t'ait arrivé. Tu n'as pas à faire semblant avec moi. Même si je ne peux comprendre tout ce que tu as traversé, tu peux partager ton deuil, si tu le souhaites. Nous n'avons pas aujourd'hui à crier, à pleurer, et à boire pour faire semblant que nos vies iront mieux. » Contrairement à ses remarques précédentes concernant le commerce de la Calormène et ses intentions, il s'était appliqué à garder un ton calme, sans montrer de la pitié ou de la compassion. Il souhaitait que Rowena reprenne son calme, mais aussi qu'elle accepte d'avoir ce genre de discussion avec lui, si elle en était capable. Ce qu'il voulait ? Qu'elle lui raconte ce qu'elle avait fait pendant quatorze ans sans cet enfant qu'elle aurait pu avoir. Comment elle avait appris à faire ces potions, ces remèdes, ces poisons. Comment elle s'était fortifié de la sorte et avait survécu dans ce royaume étranger. Et surtout, si elle lui en voulait, et si elle envisageait d'être au moins amie avec lui.

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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptyLun 8 Juin - 19:13

Rowena ∞ Artaban
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La calormène qui avait fixé Artaban jusqu'à ce qu'il parle baissa les yeux pour prendre son verre et boire une gorgée. Elle aimait guère que le vin de Calormen, il était le meilleur à ses yeux, mais comme pour l'assiette qui était encore remplie devant elle, elle ne pouvait pas le savourer, l'apprécier à sa juste valeur, toujours parce qu'elle pensait à ce pauvre homme qui était venu apporter son repas fumant. Elle s'en voulait encore. Ce qui augmentait sa colère. Et ça devait se voir dans ses yeux, comme d'habitude. Pauvre Artaban, il allait se dire qu'elle l'aurait tué si elle n'avait pas eu peur d'être enfermée dans les cachots de Tashbaan jusqu'à ce qu'on la décapite sur la place publique. Elle regrettait simplement qu'il l'ait demandée par ce temps.
Certes elle l'avait choisi. Elle aurait pu rester chez elle et affronter la foule du marché d'Anvard. Au lieu de cela elle avait décidé de venir à sa rencontre. N'importe quel fou aurait pu deviner qu'elle le voulait, qu'elle n'y avait pas été forcée, loin de là.

Rowena attaqua son morceau de viande et trancha avec ses couvets, mangeant lentement afin de ne pas passer pour un porc incapable de bonnes manières. Elle s'arrêta cependant net en entendant le début de la phrase d'Artaban. Elle s'en était doutée. Elle le savait, et elle était venue malgré tout, en tout connaissance de cause. Puis elle fit mine de rien, continuant à attraper sur sa fourchette les légumes riquiqui qu'on lui proposait. Est-ce que la taille de la nourriture diminuait à mesure que l'on était d'un statut social plus élevé ? Elle venait à se poser sincèrement la question.
Elle le laissa donc parler, encore et encore, sans pipier mot ni même oser le regarder. Elle ne décrochait pas les yeux de son repas et n'osait pas les lever sur le prince. Elle savait parfaitement qu'il la fixait de ses yeux foncés, refusant sûrement obstinément de se détourner d'elle. Alors, nerveuse, la calormène accéléra le rythme et mangea de plus en plus rapidement, pressée de pouvoir se lever et quitter cette atmosphère qu'elle trouvait désagréable et qui l'oppressait. Elle voulait s'approcher du feu, s'éloigner, regarder par le fenêtre, s'asseoir sur un matelas dans une autre salle, visiter les jardins sous la neige, tout autre que devoir affronter le regard qu'elle supposait neutre et à la fois rassurant d'Artaban. La dernière fois qu'ils avaient parlé, il était énervé. Il n'avait pas l'esprit clair. Là c'était tout le contraire, il était reposé, calme, et il voulait reprendre la conversation là où ils avaient dû la laisser. Rowena ne le voulait pas. C'était douloureux d'en parler, surtout avec lui.

Dès qu'il eut fini de parler, elle regarda la lame de son couteau et finit par poser ses couverts, l'assiette enfin finie. Elle trouva sa gorge incroyablement sèche et s'empara de son verre d'un geste hésitant, presque tremblant et le vida d'une traite. Elle sentait son manteau trembloter et les larmes lui monter aux yeux sans jamais couler. Elle leva enfin les yeux vers le calormène mais ne resta ainsi qu'une poignée de secondes avant de se crisper, joignant les mains au niveau de ses cuisses, les épaules en-dedans, la tête baissée. Elle ressemblait à une gamine effrayée. Elle était surtout honteuse. Que veux-tu que je te dise ? Je n'ai pas réfléchi... j'ai fait une bêtise et je m'en mords les doigts aujourd'hui. Je suis un personnage sombre parce que j'estime que les autres sont une menace pour moi. Parce que je suis plus fragile que je n'y parais. C'est vrai. Enfin... depuis, j'avoue n'avoir plus jamais regretté quelque chose, c'est l'avantage. Il n'y a plus aucune action qui me fasse avoir du remord. Et je ne veux pas te bourrer le crâne avec mes plaintes. C'est ma faute, pas la tienne, même si j'ai pu rejeter la responsabilité sur toi à un moment donné.

La guérisseuse se leva et s'approcha du feu qu'elle fixa un long moment, bras le long du corps. Et je crois qu'il n'y a pas besoin d'essayer de me connaître comme tu dis. C'est un masque, comme tu l'as si bien fait remarquer. Au fond je suis restée la même qu'il y a quatorze ans. Elle se retourna vers lui, lui adressant un petit sourire. Elle fit le tour de la pièce, regardant les quelques tableaux accrochés représentant parfois des personnes sûrement réelles. Rowena se demanda s'il avait son portrait ici, ou sa femme. A quoi ressemblait-elle déjà ? Elle avait oublié. Blonde peut-être... une archenlandaise dans toute sa splendeur et son arrogance. D'office elle ne pouvait la voir, tout simplement parce qu'elle était née dans un royaume qui l'agaçait. Enfin, les habitants, pas le pays lui-même. Marchant encore, un peu, les yeux rivés sur les murs décorés, elle laissa échapper un petit murmure, audible par le prince. Tu as été une bien belle erreur tu sais. Ca n'était même pas un reproche. Elle s'en était plainte c'est vrai, elle regrettait parfois certaines choses, mais au moins à cette époque elle s'était sentie vivante. Libre. Et non pas enfermée dans son rôle de fille de tavernier proxénète. Par Tash ce que c'était bon de vivre comme ou le souhaitait, en crachant aux visages de la loi, de la bienséance et des mœurs. Elle le lui dit d'ailleurs, le regardant à peine tant elle était absorbée par son environnement. Non pas qu'elle se mettait à aimer l'endroit, mais elle le trouvait décoré avec goût, et elle appréciait particulièrement les tableaux. Toutefois, il était certain qu'elle ne pouvait pas vivre dans pareil endroit, pas bien en tout cas.

Elle lançait de temps à autre un coup d'œil vers le prince, lui intimant de garder le silence encore un peu. Puis elle se rapprocha de lui et s'appuya sur l'accoudoir de son fauteuil, lui tournant le dos, regardant par dessus son épaule. Qui a choisi la déco ? C'est sympathique... Enfin c'est relatif, je ne vivrai jamais dans un palais comme celui-ci. Si un salon c'est comme ça, les chambres doivent être encore pires ! Elle émit un léger rire et se releva, faisant face à Artaban cette fois. De toute évidence elle ne pourrait pas se dérober à sa tâche. Tu as dit qu'on avait une conversation à finir... qu'est-ce que tu veux savoir de plus sinon que j'ai quitté mon pays, que j'ai tué mon fils, que j'ai tenté de survivre et qu'aujourd'hui je suis assez riche pour me fournir assez de robes luxueuses pour changer tous les jours pendant plus d'un mois ? J'ai plutôt bien réussi financièrement... Maintenant niveau famille, j'ai été une mère pitoyable, une femme non mariée donc pas respectable, et une meurtrière indirectement. Zardeenah devait se lamenter de me voir comme ça ! Non sérieusement, qu'est-ce que tu veux savoir de plus sinon que je regrette ce que j'ai fait. Elle passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier et mordit sa lèvre inférieure.

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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptyLun 29 Juin - 18:45


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Rowena paraissait réagir plus vivement que le prince ne l'aurait anticipé. Elle ne disait rien, mais ses légers tremblements et son apparente volonté de manger le plus vite possible traduisait son malaise dans la situation. Artaban termina tout de même de dire ce qu'il avait à dire, et attendit. En soi, qui avait-il à dire, en effet ? Tout ceci s'était passé de nombreuses années auparavant, ils avaient refait leurs vies, et le prince n'était d'ailleurs au courant que depuis quelques mois. Rowena avait vécu avec cela plusieurs années, mais ne paraissait pas réellement avoir fait le deuil ou être passée à autre chose. Il se sentait responsable et espérait pouvoir aider son ancienne amante, mais n'était pas vraiment sûr qu'elle le laisse lui demander de s'ouvrir ainsi à lui et de replonger dans le passé. Il la revoyait comme lors de leur dernière rencontre : tremblotante, effrayée par ce qu'elle devait dire, honnête. Elle jouait le jeu et ne se cachait pas derrière ce masque qu'il connaissait peu mais qu'il admirait presque. Peu de personnes étaient capables de véritablement cacher leurs émotions et leur passé, de se forger une nouvelle identité sans oublier qui ils étaient. Rowena avait bien entendu beaucoup changé, pour ce qu'il voyait ; mais elle reconnaissait elle-même sa fragilité, sa méfiance. Il la laissa se lever silencieusement, sans la couper, et l'écouta tandis qu'elle poursuivait à son rythme. Elle semblait se détendre un peu, ce qui fit plaisir à Artaban. Peut-être n'appréciait-elle pas la raison pour laquelle il l'avait fait venir ici, mais elle semblait prête à accepter de répondre à ses questions.
Après un léger silence, il l'entendit murmurer qu'il avait été une erreur. Il n'était pas sûr que ce soit une plainte, un reproche, mais ne le prit pas mal. Après tout, il avait été celui qui l'avait séduite, qui l'avait convaincu qu'ils pourraient vivre une relation secrète malgré leur différence d'âge et de rang, et qui finalement l'avait mise enceinte sans même le savoir. Mais aujourd'hui ils ne pouvaient nier ni haïr ce qu'il s'était passé entre eux, cela ne servirait à rien.

Tandis qu'il finissait lui-même de manger, Artaban sourit en la voyant regarder longuement les tableaux et fresques décorant les murs et le plafond. La sorcière n'avait pas encore terminé de parler et prenait son temps, ce qu'il ne reprochait pas. Elle finit même par lancer un commentaire sur la décoration, en précisant cependant qu'elle ne pourrait pas vivre dans ce type d'environnement. Il comprenait un peu ses raisons : toutes ces peintures, ces sculptures, ces œuvres affichées partout en l'honneur des Dieux et des grands Tisrocs et généraux que l'Empire avait connus pouvaient paraître étouffantes, trop nombreuses. Un peu de pureté et de légèreté étaient parfois la bienvenue. Rowena, enfin, revint sur leur conversation principale et avait l'air plus confiante que précédemment. Sans s'en empêcher, il ria doucement à ses paroles, notamment lorsqu'elle mentionna Zardeenah. Il aimait à entendre qu'elle n'avait pas oublié les coutumes et traditions de son pays d'origine, qu'elle tenait toujours les Dieux en son cœur, comme le montrait par exemple sa tenue typiquement calormène que n'importe quelle femme pourrait envier. Il demeura silencieux pendant quelques secondes puis lui fit signe de la suivre. Ils se trouvaient actuellement dans un salon, mais il s'agissait en réalité des appartements temporaires d'Artaban, réservés pour la famille royale. Aussi, le salon était grand pour recevoir des invités, mais il y avait également une chambre à côté. Le prince se dirigea vers une porte masquée par un rideau, qu'il ouvrit et laissa passer Rowena avant de s'engouffrer dans la chambre à son tour. Contrairement au reste des appartements, cette partie était un peu moins décorée, comportant quelques bougies allumées dans les coins, une fenêtre peinte, une fresque entourant le haut de la pièce et se terminant sur le plafond, et quelques tapis aux armoiries et couleurs de la royauté de Calormen. C'était peut-être osé de la part du prince de montrer ainsi ses appartements, mais il n'en avait que faire. Il souhaitait simplement lui montrer le reste de la décoration, et quitterait cette pièce si Rowena se sentait mal à l'aise. « Je crois que la première femme de mon père - puisse-t-il vivre pour toujours - a décidé de changer la décoration de certaines pièces peu après leur mariage. Il me semble que je suis actuellement dans les appartements destinés à mon frère aîné ; je suppose donc qu'elle a voulu faire une décoration spéciale pour l'héritier du trône. »

Il prenait donc les appartements de son frère, mais celui-ci n'irait pas dans ce palais avant plusieurs mois au moins, comme la majorité de la cour, il n'y avait donc aucun problème. Artaban n'était là que pour quelques semaines a priori, et avait pris la première chambre qui venait en se moquant bien de ne pas utiliser celle à laquelle il était destiné. Le palais était vide et personne ne venait ici, à part quelques personnes ayant besoin de parler au prince. Et puis Danaë avait semblé aimer cette décoration.
Le prince lui indiqua de s'assoir sur le lit ou sur l'une des chaises présentes dans la pièce, s'asseyant lui-même sur les draps retendus le matin même par les servantes. « Peu de personnes arrivent à vivre la perte d'un enfant et à se faire de l'argent. Tu viens du peuple, mais tu as réussi à t'élever bien plus haut que la plupart d'entre eux, dans un royaume inconnu qui plus est. Maintenant, rien n'est perdu niveau famille. Tu es encore jeune et belle, et tu pourrais facilement gagner le cœur d'un bourgeois qui accepterait ce que tu fais. Sans doute que l'on dira que tu as ensorcelé le pauvre homme, et tu continueras à être perçue comme une sorcière. » rajouta-t-il en riant doucement. Il savait bien entendu que ce beau discours était impensable et irréaliste pour Rowena, et il ne la voyait pas marier un bon homme riche naïf et subjugué par sa beauté exotique. Mais il n'avait aucun doute qu'elle rencontrerait quelqu'un d'aussi aventureux et dangereux qu'elle peut-être. « Tu as fait ce que tu pensais être nécessaire et obligatoire pour toi-même et pour cet enfant, tu n'as pas à t'en vouloir. Il est vrai qu'il existait d'autres solutions, mais tu étais deséspérée. Peut-être s'agissait-il de ton destin, le destin que les Dieux t'ont écrit, de faire cela. Si tu as pu devenir aussi forte et survivre, c'était peut-être pour une raison précise. Je suis sûr que quelque chose t'attend, quelque chose qui finira par éteindre ce regret qui te ronge, qui te rendra plus riche et influente. »

Le prince avait en effet longuement réfléchi sur ce qu'était devenue Rowena lorsqu'il l'avait revu quelques mois plus tôt. Elle vivait dans une grotte, passait pour une sorcière, préparait parfois des poisons qui servaient au meurtre, mais comme elle le disait, elle était à présent assez riche pour vivre confortablement, non sans quelques efforts. Rien ne prédestinait la fille bâtarde d'un tavernier de Tashbaan à se transformer ainsi ; elle aurait dû rester au service de son père toute sa vie, être peut-être mariée à un homme qu'elle n'aimerait pas, voire même vendue comme esclave, ou elle aurait fini à la rue, souffrant de la pauvreté et de la maladie à un trop jeune âge. Artaban ne pouvait prétendre connaître parfaitement le sort des pauvres habitants de la capitale, mais en savait suffisamment pour deviner tout cela. Au contraire, Rowena avait eu accès à une autre vie, dans un autre royaume, où elle était crainte et faisait un un commerce actif et profitable. Quelque part, il était pratiquement sûr que la jeune femme avait eu le support des Dieux dans son chemin, et qu'elle avait peut-être une grande destinée devant elle - ou en tout cas, une meilleure destinée que la plupart des Calormènes.
Le prince reprit la parole après un léger moment de silence, où il fixa Rowena. « Ce que je veux savoir plutôt, c'est comment tu es devenue celle que tu es aujourd'hui. Qui t'a appris à faire tous ces remèdes et ces poisons ? Est-ce que tu en faisais déjà à Tashbaan, quand nous nous connaissions ? » Après tout, cette jeune fille a priori innocente lui avait peut-être caché des talents à l'époque, qui sait. Il ne lui en voudrait pas bien sûr, il en serait plutôt amusé. Il lui semblait parfois, en pensant à cette époque, qu'il avait presque rêvé de cette relation avec cette fille de tavernier tellement cela lui paraissait improbable et opposé à sa vie d'aujourd'hui. Mais un rêve plaisant dans lequel il se sentait libre de ne pas appartenir à la plus grande famille du royaume, où personne ne le connaissait, où son futur n'était dicté par personne. Dans cette vie, qui sait s'ils auraient gardé cet enfant et seraient restés ensemble... « Comment sais-tu que ton enfant aurait été un garçon ? » lui demanda-t-il subitement, sans prévenir. La question lui était venue en tête alors que les paroles de Rowena résonnaient encore dans son esprit. Il avait néanmoins hésité un très léger temps pour convenir que ce bébé qui n'avait pas connu la vie était celui de la jeune calormène, et non le sien. Il n'avait aucun lien avec cet enfant, sinon le sang, et ne méritait probablement pas de se l'approprier alors que Rowena l'avait fui et ne lui en avait pas parlé avant de longues années.

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MessageSujet: Re: The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban   The love we had, we had to let it go - Rowena & Artaban EmptyVen 17 Juil - 22:38

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La jeune femme resta là où elle était, sans bouger, regardant par la fenêtre la neige qui tombait encore. Elle n'était pas forcément très à l'aise dans ce palais, avec cette décoration somptueuse et ces mets divins, mais elle était bien heureuse d'être à l'intérieur et non dehors à mourir de froid à cause de la tempête.
Rowena ne remarqua pas toute de suite qu'Artaban s'était levé et, avant de suivre la direction qu'il lui indiquait, elle alla boire deux verres de vin d'affilé, songeant qu'elle allait en avoir besoin pour répondre à ses multiples questions. Elle entra donc dans ce qui lui apparut directement comme une chambre. Elle était presque sobre d'ailleurs, par rapport au salon qu'elle venait de quitter. Bien sûr il y avait toujours du luxe accroché aux murs, peint au plafond, transformé en mobilier et tissé sur les tapis, mais c'était moins claquant que dans la pièce précédente où tout était fait pour imposer sa richesse aux regards des visiteurs.
Elle sourit en comprenant qu'Artaban avait en quelque sorte piqué la chambre de son frère. Quoi qu'elle se doutait qu'il ne l'aurait pas fait si son aîné était censé arriver sous peu.

Elle l'imita et alla s'asseoir sur le lit, à sa droite, mains jointes sur ses cuisses. Elle souriait en l'entendant. Certes elle s'était montrée forte après ces épreuves, mais elle ne pouvait envisager que les dieux lui aient en quelque sorte dicté cette conduite. Zardeenah ne l'aurait jamais permis. Elle ne parla pas après lui. Après tout elle ignorait ce que l'avenir lui réservait. La sorcière avait toujours prétendu voir l'avenir dans les os etc... mais il n'en était rien. Parfois peut-être les dieux lui envoyaient un signe et elle était dans le juste, mais actuellement elle ne pouvait guère se présenter comme étant une divinatrice. Tout son commerce n'était que mensonges.
Le prince reprit la parole. Il semblait toujours aussi intrigué de ses talents de "sorcière". Est-ce que quelqu'un l'avait vraiment aidée à apprendre ces recettes étranges ? Non. Jamais personne ne l'avait aidée de toute façon. Un bateau lui avait permis de fuir Calormen mais personne à bord ne savait à quel point ce trajet lui était d'un grand secours. Personne ne savait à l'époque pourquoi elle partait avec son baluchon sur l'épaule. Finalement elle ne lui répondit pas de suite. Elle cherchait un moyen de lui annoncer que oui, déjà alors qu'ils se côtoyaient elle préparait des potions dans la cave de son père. Des remèdes jadis. Désormais il ne s'agissait plus de ses petites préparations pleines de bonté et efficaces autant que Tash le lui permettait.

Quand la question tomba, Rowena releva la tête avant de la tourner vers Artaban. Je le savais c'est tout. Je le sentais. Je le savais aussi certainement que je savais que j'aimais son père. Elle planta son regard dans le sien et posa la main sur son ventre comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'elle était enceinte. Et mue par Tash seul sait quel élan, elle saisit la main du calormène et la posa contre la sienne, le fixant toujours avec une lueur tendre et mystérieuse dans ses yeux bleus.
Tout alla alors très vite dans sa tête. Elle se doutait qu'elle se mordrait les doigts de ce qu'elle s'apprêtait à faire, mais la situation et le vin avalé lui embrouillait un peu l'esprit. *Tant pis* songea-t-elle. On ne vit qu'une seule fois après tout, quoi qu'en disent les pro-réincarnation. La calormène se tourna légèrement et posa sa main libre sur la joue du prince avant d'approcher son visage du sien pour appuyer ses lèvres contre les siennes.

Dire que son dernier baiser remontait à quatorze ans... la sensation lui parut étrange et provoqua un frisson dans son dos. Le temps sembla s'arrêter d'ailleurs et elle ne saurait dire au bout de combien de secondes ou de minutes Artaban réagit face à cette action.

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