Les origines de Ash sont pour le coup assez flous, autant pour elle que pour les autres. Elle n'a jamais connu ses parents génétiques et ne les connaitra sans doute jamais puisqu'ils sont morts, enfin c'est ce qu'on dit. Oui, je sais exactement ce qu'il s'est passé, mais je ne vais vous en révéler de trop, vous découvrirez la suite par vous-même au fil de ses aventures.

Notre histoire commence dans les montages, pas à Calormen, mais plus loin au Nord, à Achenland. Le monde est vaste après tout. Il y avait à cette époque un groupe de bandits qui effrayait les villages des montagnes. Ils étaient experts dans l’art des crimes et de la discretion. Le roi avait beau user de toute son autorité, ils lui passaient toujours entre les doigts. Le lieu où vivait les parents d'Ash fut pris d'assauts par ces même bandits un soir et ils durent fuir, courant toujours plus loin. Le bébé n'avait pas loin d'un mois et était alors nommée Gwendolyne, portant une chaîne indiquant son nom sur une plaque en or. L'ennemi était à leur trousse et la vie du petit bout était mise en grave péril. Trouvant sur leur route une charrette, un vieux couple qui déménageait en une terre moins conflictuelle, en l’occurrence Calormen, ils leur confièrent le bébé à contrecœur mais c'était pour sa propre sécurité. Le vieux couple accepta bien entendu après que la mère leur ait demandé de la protéger et de prendre soin d'elle afin qu'elle puisse vivre décemment et avoir une belle vie. Laissant leur fille unique partir au loin, ils perdirent énormément de temps et le chagrin accompagné par les conditions climatiques plus qu'humides n'arrangèrent pas leur état. Il n'y a aucune certitude sur ce qui leur ait arrivé, mais on dit qu'après de longs jours de fuites, ils auraient été retrouvés par leurs ennemis, et exécutés en guise d'exemple pour le peuple effrayé, pour tous ceux qui tentaient de fuir ou de ne pas se soumettre.

Le vieux couple voyagea plusieurs jours, s'occupant de la petite comme si elle avait été leur propre fille, il faut dire qu'ils avaient eu un fils autrefois, lui aussi mort dans cette guerre qui ravageait aujourd'hui leurs terres. Ils avaient décidé de partir avant qu'il ne soit trop tard. La terre promise de Calormen leur avait plu et les belles rumeurs actuelles que l'on pouvait entendre les avait décidés sur leur destination qui était davantage sûr, les animaux à Narnia leur faisant un peu peur. Une fois arrivés ils achetèrent une maison plutôt simple pour le reste de leurs jours et pour élever correctement la petite. L'homme se consacra à la forgerie et devint rapidement réputé dans la citadelle au fil des années jusqu'à forger la plupart des commandes de l'armée du roi. Gwen grandit au fil des années et ses parents adoptifs ne lui cachèrent pas son adoption, ce qu'elle prit très mal au début mais accepta tout de même, renfrognant sa colère en elle, gardant tout ceci en elle. Ils prirent un nom originaire du pays pour mieux se cacher, ayant déjà la peau assez mate pour se le permettre. Ainsi vint les Wystankhaan. Gwen n'avait pas beaucoup d'amis et passait plus de temps à aider son "père" à la forge plutôt qu'à jouer avec les autres. Enfant plutôt précoce elle était plus mature que les enfants de son âge et n'avait qu'une envie à l'époque c'était retrouver ses parents génétiques, même si ses adoptifs lui assurèrent qu'il n'y avait aucun espoir pour eux. Âgée bientôt de douze ans, Gwendolyne voyageait à travers Calormen avec son père pour livrer les commandes d'armes et autres pour tout le reste du royaume. Elle rêvait le parcourir le monde et tout ce qu'elle souhaitait c'était devenir chevalier, un vrai chevalier, même si c'était réservé aux hommes, peu importait. Elle était heureuse, d'une certaine manière, ayant pleins de projet et de buts pour son futur. Celui-ci était assuré.

Mais comme toute belle histoire il arrive toujours un drame. A quinze ans la jeune adolescente et ses deux parents adoptifs livrèrent deux caisses d'armes en tout genre à l'entrée du désert Calormen, dans un endroit assez sombre, à une garnison des hommes du roi, les tensions avec les bandits du coin étant plutôt tendues. Ils y restèrent la nuit, et Gwen passa une bonne partie de cette nuit à combattre avec un garde, le plus jeune de la patrouille d'environ dix-sept ans, en toute discrétion, lui apprenant quelques bottes à perfectionner et ils furent rejoints par les amis de celui, cinq autres jeunes hommes qui apprécièrent tout de suite la jeune femme pour son tempérament fort. Mais ce soir-là ils furent attaqués par des bandits, des pilleurs sans cœur et sans compassion. Une bonne partie de la garde dormait, sauf Gwen et ses nouveaux amis à quelques centaines de mètres du camp. Ils n'entendirent d'abord rien, c'est que les bandits étaient experts et discrets, puis c'est quand ils rentrèrent au camp qu'ils virent le massacre. Des corps ensanglantés étaient éparpillés ici et là, égorgés, désarticulés et morts. Morts. La jolie brune paniqua et chercha ses parents dans tout le camp. Dans un coin sombre elle perçut un grognement typique d'un bandit du coin et sortit son épée qu'elle avait gardée. Il était là et finissait d'achever sa mère adoptive qui gémissait de douleur, le visage couvert de sang. La peur, la colère, la haine et la rage l'envahissant, Gwen poussa un cri de rage et sauta sur le bandit pour lui asséner plusieurs coups de sa lame, ne le laissant point réagir ou se rebeller. Il tomba sur le sol et elle le fixa un instant, avant de regarder ses mains couvertes de son sang noir qui recouvrait également sa lame de fer, trouvant cela curieux plutpot que répugnant, se contentant de froncer les sourcils. L'adolescente se précipita alors aux côtés de sa mère mourante qui lui dit de fuir, loin, tant qu'elle le pouvait encore, Gwen ne comprit pas et pleura sa mère quand elle rejoignit les esprits anciens tout comme son époux mort depuis déjà un long moment. Ce furent des hennissements de chevaux qui la tirèrent de son chagrin et elle rejoignit à contrecœur les autres pour voir ce qu'il se passait. Une patrouille Calormène arrivait. Et ils jugèrent à tort les six jeunes gardes qui avaient commencé à brûler les corps, et la petite Wystankhaan. Les guerriers crurent qu'ils étaient les instigateurs de cette attaque, n'ayant pas sur eux leurs uniformes de la garde, la nuit oblige. Il y eut une bataille, sur le champ des morts, et c'est l'expérience des gardes de la citadelle qui le remporta. Gwen avait voulu combattre mais son ami l'avait dès le début mise à l'écart, la forçant à monter sur un cheval et de s'enfuir. Bien sûr cela aurait été trop facile si elle n'avait pas été repérée par un des gardes qui la poursuivit, la rattrapa et se jeta sur elle pour la plaquer contre le sol et l'immobiliser un couteau sur sa gorge, la menaçant de dire qui elle était. C'est là que Gwen remarqua d’une que c’était une femme et de deux qu'elle avait quasiment le même âge qu'elle. La jeune fille n'eut d'autre choix que de lui révéler son nom, cherchant à s’échapper avant qu'elle ne la tue. Mais contre toute attente la jeune garde la regarda dans les yeux, la jaugeant et la jugeant, à raison. Elle desserra son emprise sur elle et se releva pour la laisser partir. « Part. Part loin. Le plus loin que tu puisses. Reste dans l'anonymat, change de nom, et fuit pour sauver ta vie. » Gwen resta interdite un moment, mais en entendant la troupe de la garde arriver, elle monta sur son cheval et partit sans demander son reste, tentant de ne jamais oublier le regard et la couleur si particulière des yeux de cette guerrière.

La jeune femme erra un long moment dans le désert, sans arme, sans argent et sans rien. Il lui fallait se débrouiller seule maintenant, mais cela ne l'effrayait point. Prenant les choses en main, elle vendit son cheval avec la selle et le reste de l'équipement et se fit pas mal d'argent. Là elle retourna à la citadelle ainsi qu’au bourg, s'acheta de nouveaux vêtements discrets ainsi qu'un capuchon pour passer inaperçue au cas où et écouta attentivement toutes les discutions qu'elle pouvait entendre. C'est là qu'elle entendit parler d'un bandit, du nom de Daiklan et qui semait la terreur à l'entrée du désert avec son groupe, des extrémistes recherchés depuis des mois, sortes de résidus de fanatiques des anciennes coutumes regrettant l’ancien dirigeant du pays. Des sortes de punk anarchistes résistants. C'était certainement eux. Gwen, qui avait pris le surnom de Sheik, qui voulait dire ‘ombre’, prit son mal en patience et réussit à obtenir des leçons d'escrime. En quelques semaines elle se perfectionna, motivée par un désir de vengeance et une colère immense. Quand elle fût prête elle se dirigea là-bas et agit en toute discrétion, récoltant information après information, trouvant bientôt le dénommé Daiklan, et l'acheva celui-ci alors qu'il était loin de son camp, entouré seulement de quatre de ses guerriers que Sheik acheva rapidement. Ce sang sur ses mains, du sang humain... Elle éprouva une certaine satisfaction à cet égard, un mince sourire s'étirant sur son visage. Elle fouilla les hommes et trouva sur l'un des hommes des objets qui le nommait comme Ash. Sheik pencha la tête sur le côté et décida aussitôt de changer de nom, optant désormais pour Ash'Sheik, deux en un, parfait pour changer d’identité, semer le trouble et la confusion et disparaître lentement aux yeux de la société.

Passant les huit années suivantes à écouter les rumeurs, elle reçut bientôt les primes proposées pour se débarrasser de tel ou tel type, devenant une assassin et une mercenaire "officielle", bientôt recommandée pour qui avait des problèmes. Elle ne donnait jamais son véritable nom mais changeait le plus souvent d'identité pour ne point se faire repérer par des gardes de l’armée ou autre. Aujourd'hui âgée de vingt-quatre ans elle continue ses missions, ayant totalement perdu son sourire de joie ou de bonheur, se contentant d'arborer une mine noire de haine et de rage qui l'habite constamment.

PRÉNOM/PSEUDO : Wish'. ÂGE : 17 ans. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Je fais partie des anciennes. VOTRE DISPONIBILITÉ : 5/7 DES REMARQUES, DES IMPRESSIONS : Magnifique comme d'habitude. ** CRÉDITS : Wish' & Natasha-Widow. MOT DE LA FIN :